Brice Laccruche Alihanga détenu à la prison centrale de Libreville.
Même si les médias d’Etat gabonais ont tout de suite tenté de minimiser le niveau de dégradation de santé de Brice Laccruche Alihanga, la presse française insiste et signe ; l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo est dans une situation sanitaire préoccupante. Dans un article publié, le lundi 9 mai, Le Journal du dimanche (JDD) va plus loin en révélant que le ressortissant français a perdu une trentaine de kilos en plus d’avoir des saignements récurrents depuis quelques semaines. Pour le média français, son extradition récente de la prison pour des examens à l’hôpital militaire du PK9, résulte des pressions diplomatiques exercées depuis Paris.
« Le sort de ce ressortissant suscite d’abord l’embarras des autorités françaises. Les courriers de Me Inchaupsé (avocat français de Bla) restent sans réponse. Puis on lui signifie qu’il n’est pas possible de s’immiscer dans les affaires intérieures gabonaises. », souligne LDD. Avant de relever que cette position, pour le moins prudente, de la France va évoluer puisqu’à Libreville l’ambassadeur de France au Gabon vient de remettre aux autorités locales la commission rogatoire internationale délivrée par la juge française. Pire, la Consule générale qui rend souvent visite au détenu « aurait même élevé le ton au vu de la faiblesse physique de Brice Laccruche. »
Quant aux avocats de Brice, souligne LDD, ils ne cessent de demander la libération immédiate de leur client tout en mettant le Gabon devant ses responsabilités après le rapport de l’ONU qui dénonce « une détention arbitraire ». « Je ne veux pas croire que le Gabon refuse de se plier aux décisions du conseil des droits de l’homme de l’ONU dont il est lui-même membre », indique Me Kevin Nzigou. Et Me Inchauspé d’ajouter ; « il est bon que la justice et la diplomatie française continuent leurs actions, l’état de santé de mon client est tellement préoccupant. »
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