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Economie

Affaire du malien en fuite avec 5 milliards : « Si l'Etat apprenait à confier des travaux à des consortiums de PME inscrits dans les organisations patronales, nous n'aurions pas ce genre de situation… », déclare Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné

IMG Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné, président de la CGPMEI.

Le scandale révélé par la Cigale Enchantée ne cesse de faire grand bruit.  Après que l’homme d’affaires malien,  Wagué Djedy a pris la poudre d’escampette avec une somme de 5 milliards de Fcfa liés à une partie du financement de la construction du lycée technique de Gamba, les organisations regroupant les PME Gabonaises montent au créneau  pour dénoncer le favoritisme et l’opacité qui entourent l’octroi des marchés publics aux entreprises étrangères.

 

Ce fut tout le sens de la sortie publique d’ Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné. Le président de la CGPMEI  fustige le mépris et l'absence de considération à l'égard des PME appartenant aux nationaux autochtones.  « Quand vous regardez ce qui s'est passé dans l'attribution des marchés de construction des établissements d'enseignement dans notre pays, il y a de quoi être scandalisé. Une partie importante de ces constructions a été confiée à des entrepreneurs non-autochtones. Conclusion, certains ont fuit avec l'argent, d'autres n'ont pas bien réalisé leurs ouvrages. Quoi qu'il en soit, une part importante de l'argent payé à ces entrepreneurs a fini par quitter le Gabon », dénonce Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné

 

Et de poursuivre : «  Ce qui se passe, c'est que quand l'Etat ou une institution importante finance un marché au bénéfice d'une entreprise appartenant à un non autochtone, une fois que ce dernier s'est acquitté de ses charges de fonctionnement et d'investissement, le reste d'argent prend le chemin de son pays d'origine. La plupart du temps, ces derniers prennent également des sous-traitants étrangers. Dans ce cas de figure, ces derniers aussi finissent par rapatrier ce qu'ils ont gagné. Au final, seul une infime partie des sommes débloquées pour ce marché restera au Gabon dans le cadre des impôts et la location des maisons de ces entrepreneurs.

 

Mais si l’Etat apprenait à confier des travaux à des consortiums de PME inscrits dans les organisations patronales, nous n'aurions pas les situations de détournement comme celles de ce sujet Malien qui vient de fuir avec une enveloppe de 5 milliards de Fcfa dans ses valises. Laquelle somme était  destinée à la construction d'une école à l'intérieur du pays. Un consortium de PME dans le cas de la construction d'une école peut regrouper pas moins de 10 corps d'états. C'est-à-dire 10 corps des métiers différents et l'argent destiné au financement de ces chantiers restera à 100% en circulation dans notre économie. »

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