Le ministre des Affaires étrangères reste-t-il impertubable devant la souffrance des diplomates ?
Le personnel de la mission permanente du Gabon à Genève broie du noir. Et cela est d’autant plus déprimant pour ces pauvres diplomates qu’ils sont en poste dans un pays riche. Très riche. La Suisse. Depuis près de six mois, ces esclaves des temps modernes n’ont pas perçu la moindre rémunération. Un comble au pays où le BIT (Bureau international du Travail) a son siège ! Pendant ce temps, l’ambassadrice roule carrosse. Au propre comme au figuré.
En poste depuis décembre 2019, Mireille Sarah Nzenzé ne semble pas se préoccuper outre mesure du sort de ses collaborateurs. Lesquels, pourtant, ne chôment pas : en plus d’être membre du Conseil des droits de l’Homme en Suisse, le Gabon assure également, depuis janvier 2021, la présidence d’un groupe de travail de l’Union africaine à Genève. Ça veut dire qu’il y a beaucoup de travail pour nos compatriotes diplomates.
Mais pour quelle reconnaissance ? Aucune, apparemment : sans salaire, certains de ces « bénévoles » ont récemment reçu des avis d’expulsion de leurs appartements. « Mme Nzenzé le sait, mais elle n’en a cure » dégaine un diplomate gabonais. Ces derniers excédés par tant de mépris exigent désormais l’intervention de Libreville avant que leur situation sociale se dégrade davantage.
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