Ils multiplient depuis près de deux mois les sit-in devant les services du Trésor public au Centre–ville pour s’entendre dire : « le trésor n’a pas d’argent ». Une réponse que fustigent les 79 agents déflatés de l’Agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (ANAGEISC), lesquels ne comprennent pas qu’à ce jour ils n’ont pas reçu les 1 milliard 500 millions relatifs au paiement de leurs droits.
Une lenteur administrative sciemment entretenue puisque les agents soupçonnent désormais l’administration du Trésor de vouloir à la vérité procéder au saucissonnage du montant arrêté : « Nous demandons le paiement de la totalité de nos droits et non un paiement à compte goutte qui ne permettra pas aux agents de se reconstruire », dénonce un agent.
Surtout qu’au moment où les agents déflatés vivent la misère, la nouvelle entité mise en place pour l’organisation des événements sportifs procède à des recrutements sans tenir compte de ces agents jetés au chômage. « Nous devrions pourtant être les priorités dans les recrutement des agents de l’Office national du développement du sport et de la culture. Sauf qu’il n’en est rien, les nouveaux dirigeants préfèrent avoir recours aux parents amis et connaissances » s’indigne un autre agent.
Comble de l’humiliation, en prélude au match Gabon/Gambie du 12 novembre prochain, dans le cadre des éliminatoires de la Can 2021 au Cameroun, les autorités du ministère des Sports ont eu recours à certains agents déflatés de l’ANAGEISC. Il n’en fallait pas plus pour que des mots d’ordre de boycott soient lancés par le Collectif des déflatés. Le mouvement appelle les agents sollicités à ne pas prendre part à l’organisation de ce match tant que l’argent n’est pas reversé au trésor. Chaud devant.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires