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(Analyse) Concours national du meilleur des élèves : les congratulations à deux balles d’un régime dépassé

IMG La cérémonie organisée à l'honneur des meilleurs élèves.

Echoué dans la construction d’établissements dans le primaire, le secondaire et le supérieur, Ali Bongo Ondimba vient de sortir de son chapeau magique une cérémonie de récompenses aux meilleurs élèves. Une autre faribole qui vise à cacher l’étendue de son échec.

 

Une cérémonie de récompenses aux lauréats du concours des meilleurs élèves du Gabon pour le compte de l'année scolaire 2020-2021, organisée le mardi 07 septembre dernier, avec faste, à la présidence de la République gabonaise, donnerait l’impression à une personne étrangère que notre pays dispose d’un système éducatif performant. Un système éducatif qui récompense le travail de notre jeunesse, au point que celui qui truste la présidence de la République depuis douze ans puisse en être fier.

 

Mais ce ne sont là que des calembredaines habituelles dont a coutume de servir le chef de l’Exécutif à un peuple désemparé. Parce que, à y regarder de près, l’état du système éducatif gabonais doit plutôt susciter les craintes d’une catastrophe intellectuelle. En douze ans de magistère, Ali Bongo Ondimba ne peut pas se vanter d’avoir construit plus d’une cinquantaine d’établissements primaires dans l’ensemble du pays. C’est plutôt le contraire. Pour tenter de contenir l’explosion des effectifs au secondaire, le chef de l’Etat a eu le génie de transformer plusieurs établissements primaires en établissements secondaires. Déshabiller Jean pour habiller Paul, sans jamais répondre à la préoccupation présente. Pour un peu, celui qui se félicite, aujourd’hui, des efforts des jeunes, donne l’impression de se désintéresser complètement des conditions dans lesquelles ces élèves parviennent à de tels exploits. Faut-il s’étonner que sous son magistère, les écoles privées aient explosé.

 

Ces deux mandats n’auront apporté au peuple gabonais que ruine et désolation

 

A l’enseignement supérieur, le constat d’échec est encore plus parlant. A l’université, sauf une persévérance dans le raccommodage, le rafistolage et le désordre organisé, l’on n’est plus très loin de déclarer une année blanche. Alors que dans d’autres pays, les étudiants s’apprêtent à débuter une nouvelle année universitaire 2021-2022, à l’Université Omar Bongo aussi bien qu’à l’Université des Sciences et techniques de Massuku, l’année 2020-2021 n’en est qu’à ses débuts. Conséquence, d’une désorganisation totale, des effectifs pléthoriques, des capacités d’accueil insuffisantes et des grèves à répétition. Incapable de répondre à ces problèmes, Ali Bongo Ondimba s’est lancé dans l’organisation des états généraux de l’éducation et de task-forces tout aussi coûteux qu’inutiles. Ces rencontres n’ont abouti à rien, si ce n’est à engranger de l’argent qui aurait pu servir à poser les premières pierres des universités d’Oyem, Mouila, Port-Gentil promises à grand renfort médiatique, mais qui ne sont jamais sorties de terre.

 

Il ne faut surtout pas se méprendre. Ali Bongo Ondimba a, lamentablement, échoué sur toutes les lignes. Le temps de l’Emergence se gâte, les signes des temps s’amoncèlent. Si ce Président de la République prenait toute la mesure de sa catastrophe, il y a longtemps qu’il en aurait tiré les conséquences et préparé les conditions de son départ.

 

Mais en vérité, il n’y a pas à se scandaliser des arabesques du fils d’Omar Bongo Ondimba, ces deux mandats n’auront apporté au peuple gabonais que ruine et désolation. On penserait même à une sorte de malédiction.

 

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