Mouguiama Daouda, une rentrée des classes baclée.
Le ministre de l'Education Nationale, Patrick Mougiama Daouda, ne s'en prendra qu'à son incompétence et son manque de management. Annoncée pour ce lundi 27 septembre 2021 sur toute l'étendue du territoire national, la rentrée des classes n'a pas été effective comme l'avait parié le ministre de tutelle. De ses propres yeux, il a fait le constat de l'absence d'élèves dans plusieurs établissements au cours d'une tourné effectuée le lundi dernier.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
On ne le dira jamais assez ! Patrick Mougiama Daouda est d'une minceur grotesque pour le costume du ministère de l'éducation nationale. On se rend finalement compte que ce ministère très vaste n'est pas à la pointure ou à la taille de Patrick Mougiama Daouda qui donne l'impression de ne rien maîtriser même s'il tente désespérément de sortir la tête de l'eau. Alors qu'il a annoncé la rentrée des classes pour ce lundi 27 septembre 2021, il a été lui-même déçu de la réalité sur le terrain après avoir constaté l'absence d'élèves et le manque d'engouement dans l'ensemble des établissements du pays. Un énième échec, qui aurait pu conduire ce dernier à rendre le tablier et sauver son honneur, si tel est qu'il en a encore.
Sinon, à quoi bon s'attendre à une rentrée des classes quelques jours après la nomination des chefs d'établissement et de leurs collaborateurs? Surtout que la rentrée administrative a été assurée par les anciens responsables d'établissement qui déjà n'étaient pas très sûrs d'être reconduits à leur poste. Donc, seul le ministre devra en tirer les conséquences de ce marasme et cacophonie au sein du ministère de l'éducation nationale. Dans les pays dirigés par des gens sérieux, la rentrée des classes sous-entend que tous les réglages (inscription et réinscription) ont eu lieu où bien sont à plus de 70%. Mais une rentrée des classes alors que les emplois du temps n'ont même pas encore été mis à la disposition des enseignants et des élèves relève tout simplement de l'amateurisme du ministre et de ses collaborateurs.
Il faut signaler qu'en dehors du combat orienté vers la régularisation des situations administrative des enseignants, ces incongruités régulièrement constatées à chaque début d'année scolaire, constituent également le point d'achoppement entre le gouvernement et les principaux regroupements syndicaux issus du ministère de l'éducation nationale qui n'ont cessé d'attirer l'attention du ministre sur la préparation au préalable des rentrées des classes. Mais têtus aussi qu'ils le sont et qu'ils le resteront, les personnalités qui ont défilé à la tête de ce ministère n'ont jamais pris au sérieux les nombreuses sonnettes d'alarme des syndicalistes.
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