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Annulation des arrêtés par la Cour constitutionnelle : l’humiliation suprême pour Ali Bongo et son clan

IMG Ali Bongo et Marie Madeleine Mborantsuo.

Lors de son discours à la Nation, Ali Bongo n’a pas pris de gants en défendant ouvertement les arrêtés pris par le gouvernement Ossouka fixant l’entrée en vigueur de nouvelles mesures contre la pandémie du Covid-19. Pour le chef de l’Etat, il nous faut aller plus loin, beaucoup plus loin, pour obtenir une plus grande couverture vaccinale. Promettant de lever entre les mois d’avril et juin, en fonction de la donne sanitaire du moment, les mesures de restriction qui limitent la mobilité sociale notamment  le couvre-feu et la restriction d'accès, sous conditions, de certains lieux publics.

 

Logiquement, après qu’Ali Bongo soit monté au créneau pour défendre son gouvernement, l’opinion s’attendait à ce que la Cour constitutionnelle aille dans le même sens, c’est-à-dire  qu'elle rejette la nouvelle saisine du Copil  Citoyen.  Il n’en est rien. C’est plutôt une douche froide que viennent de recevoir Ali Bongo et son clan puisque 24 heures seulement après le discours à la nation, Marie Madeleine Mborantsuo et les autres juges ont tout bonnement indiqué que «  les dispositions des articles 6 et 10 de l’arrêté 685 sont inconstitutionnelles » et qu’en conséquence de cela, l’arrêté ci-dessus référencé est annulé ».

 

La preuve, s’il en était encore besoin, d’une rupture profonde au sein du régime. D’une défiance désormais assumée de la part de  Mborantsuo à l’endroit d’Ali Bongo et son entourage.  Jamais, pour un quelconque objet, la Cour n’a osé de manière aussi ouverte rejeté, annulé, retoqué les décisions prises par le gouvernement. Surtout que dans le cas d’espèce, Ali Bongo est monté au créneau pour  soutenir son premier Ministre.  

 

La Cour constitutionnelle, traînant à raison, la réputation d’une tour de pise aurait-elle décidé de se mettre désormais du côté du peuple ? Ces annulations témoignent-elles d’une guerre de pouvoir au sommet de l’Etat et même au sein de la famille régnante ?  Mborantsuo s’est-elle désolidarisée de la volonté d’Ali Bongo de se maintenir au pouvoir ?   

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