Un nouveau rebondissement dans le dossier du décès d’Honorine Lypeyanni. Cette femme âgée de 28 ans est décédée le 1er septembre 2017 dans une cellule de la brigade de gendarmerie de Mandji. La défunte a été inhumée le samedi 28 août dernier. Soit quatre ans après son décès. Les proches de cette dernière viennent de décider au sortir d’un conseil de famille d'ester en justice le ministère de la Défense nationale.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
Bien qu'il a procédé au règlement de l'intégralité de la facture de la maison de pompes funèbres, évaluée à près de 10 millions de Fcfa, en plus d’avoir remis à la famille la somme de 600.000 Fcfa pour l'organisation des obsèques, le ministère de la Défense sera bientôt devant la justice pour répondre des conditions étranges du décès d’Honorine Lypeyanni. C'est la conclusion prise par les parents de la défunte lors du conseil de famille qui a suivi l'enterrement, le week-end dernier.
«Nous avons accepté d'enterrer notre sœur, mais ce n'est pas fini. Il est vrai que le ministère de la Défense a réglé la facture au niveau de la maison de pompes funèbres, mais il faut qu'il réponde du préjudice causé par ce décès et surtout que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de notre fille », laisse entendre un membre de la famille.
Rappel des faits
La jeune mère de famille avait trouvé la mort dans une cellule de la brigade de gendarmerie de Mandji dans des circonstances obscures. Ce, quelques heures après son interpellation suite à une plainte déposée contre elle par sa rivale. C’est sur la base de cette plainte que les gendarmes avaient convoqué les deux parties.
Après leurs auditions, les gendarmes avaient décidé de laisser rentrer les rivales, mais à quelques mètres de la brigade, une violente dispute va avoir lieu entre la défunte et son partenaire. Ce qui va conduire les agents à rappeler le couple à l’ordre. Les gendarmes vont donc décider de punir le couple en les enfermant dans des cellules séparées. Sans trop savoir comment, Honorine va mourir quelques heures plus tard. Son corps inerte gisait dans sa cellule.
Ce décès avait suscité l’incompréhension dans la brigade et dans toute la ville. Au point que les populations s’étaient levées pour prendre les agents de la gendarmerie à partie. A telle enseigne que les agents vont être exfiltrés de la localité pour échapper aux représailles des populations. Le commandant de brigade, indexé, avait été muté dans une autre localité de la province de la Ngounié.
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