Ils ne peuvent accepter sans rien dire, une nouvelle violation de la liberté de la presse dans le pays. A la faveur d’une déclaration donnée cette après-midi, le Collectif des journalistes libres a exigé la libération sans condition de Bertin Ngoua Edou. Le directeur de publication du bimensuel le Diagnostic est détenu dans les geôles de la Direction générale de recherche (DGR) depuis le 3O décembre dernier pour des accusations de « diffusion de fausses nouvelles ».
Si le Collectif ne nie pas à René Ndemezo’o Obiang le droit de se plaindre du contenu peut-être diffamatoire d’un article de presse, il invite cependant le président du Conseil économique social et environnemental (CESE) à user des dispositions prévues par le Code de la communication en la matière. Un droit de réponse ou une plainte auprès de la Haute Autorité de la communication (HAC) aurait évité au Gabon un autre scandale dans le chapitre des violences faites à l’endroit des journalistes. Ce d’autant plus que le directeur de publication du bimensuel Diagnostic aurait été victime d’une ruse tendue par le Ndemezo’o Obiang. Invité à se rendre au siège du CESE, Bertin Ngoua Edou va être saisi dans les locaux de l’institution par les éléments de la DGR. Un acte qui relève du voyoutisme organisé.
Mais de quoi René Ndemezo’o Obiang a-t-il si peur ?
La réponse est à rechercher dans le contenu de l’article incriminé. Dans un contexte politique marqué par la série d’arrestations des membres de la galaxie BLA, le bimensuel va révéler que l’actuel président du CESE aurait reçu trois véhicules de marques PRADO et près de 800 millions de Fcfa de la part de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo aujourd’hui à la prison centrale de Gros-bouquet. Voilà ce qui vaut au confrère les foudres du natif de Bitam.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires