Professionnel, rigoureux et incisif, Martinez Zogo n’a pas voulu se taire devant un énième scandale financier au Cameroun. Au nom de la vérité, ce journaliste camerounais vient d’être lâchement assassiné. Alors qu’il a fait l’objet d’un enlèvement le 17 janvier dernier, le corps sans vie du présentateur de l’émission « Embouteillage », sur la radio «Amplitude FM », a été retrouvé en état de décomposition avancée dans la banlieue de Soa, près de Yaoundé, hier dimanche 22 janvier.
Un crime crapuleux qui suscite au sein de l’opinion nationale camerounaise et internationale des réactions d’indignation. Outre, Reporter Sans frontière qui demande aux autorités camerounaises de faire toute la lumière sur ce meurtre, les associations de presse locale sont elles aussi montées au créneau. Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a, dans une lettre ouverte, dénoncé la haine et la barbarie humaine. Non sans fustiger la vulnérabilité des journalistes au Cameroun : « Au-delà de ce confrère, nous sommes tous désormais vulnérables. Où sont la liberté de la presse, la liberté d’opinion et la liberté d’expression au Cameroun quand exercer dans un média fait courir désormais un risque mortel ? Une limite de trop a été franchie. C’est inacceptable ! »
Le syndicat a, dans la même correspondance, indexé « les hors la loi, qui usurpent la souveraineté du peuple au profit d’intérêts antipopulaires inavouables ». Le SNJC exhorte de ce fait, la communauté internationale à concourir au renforcement de la sécurité des hommes et femmes des médias au Cameroun et dans le monde.
Le syndicat des journalistes appelle en outre, les travailleurs des médias à se vêtir de noir le mercredi 25 janvier 2023 pour porter le deuil.
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