Il est vrai qu’un centre de détention n’est pas une colonie de vacances. Mais la prison, même dans un pays « fâché » avec le respect des droits de l’homme, ne peut être transformée en lieu de tortures en tout genre. Où pour le moindre geste, le moindre regard ou parole déplacée, les geôliers décident de vous jeter en cellule d’isolement.
C’est le calvaire que vit Ballack Obame depuis plus d’un an à la prison centrale de Gros-bouquet. Alors que le juge d’instruction en charge de son dossier a toute les peines du monde à établir la culpabilité de Ballack sur les accusations de complicité dans la tentative de coup d’Etat de janvier 2019, l’activiste politique, membre de la Coordination des jeunes de l’Union nationale (parti politique de l’opposition), est régulièrement envoyé en isolement.
Du 09 au 15 février dernier, Ballack Obame a, à nouveau, séjourné dans une cellule d’isolement lugubre. Bien que souffrant d’une infection à l’oreille (otite), un des officiers de la sécurité pénitentiaire qui l’aurait pris en grippe a décidé que « l’opposant » n’avait pas fini d’être torturé psychologiquement et même physiquement. Pour les proches de sa famille, cet écharnement est tout simplement inacceptable. « Nous comptons dans les jours avenir saisir le ministre de la Justice pour demander que cesse ces exactions contre Ballack en plus de demander des sanctions disciplinaires contre cet officier qui confond désormais les fonctions d’administrateur de prison à celles de tortionnaire », fait remarquer un de ses frères.
La famille du détenu s’inquiète désormais pour la vie de leur fils, ce d’autant plus que l’officier tortionnaire aurait promis d’avoir la peau de Ballack avant qu’il ne soit libéré.
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