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BGFI : banque toxique au service de la ploutocratie d’Afrique centrale

IMG Le siège de BGFI à Libreville.

Alors qu’il est présenté comme le plus grand groupe bancaire d’Afrique centrale,  la série d’investigation menée par un consortium de journalistes et de chercheurs met au grand jour les pratiques mafieuses de la banque au service des pouvoirs d’Afrique centrale. Zoom sur la RDC.

 

Un autre scandale. Un consortium de journalistes et de chercheurs vient d’épingler la Banque que dirige Henri Claude Oyima. BGFI aurait servi à Joseph Kabila et son clan dans des malversations financières et détournements de fonds publics.

 

Le regroupement de 19 médias, qui a mené l’enquête près de neuf mois, parle de défaillance bancaire et de complicité qui auraient permis à l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC) et ses proches de distraire plus 150 millions de dollars, soit plus de 87 milliards de Fcfa. Cet argent a servi à l’achat de somptueuses maisons, de bateaux, de véhicules dans un pays où les populations croupissent dans la misère.  

 

A travers les révélations, de Jean Jacques Lumumba,  ancien chef du département de la banque en RDC, l’on découvre par exemple que  des « retraits douteux », des chèques non justifiés, des versements étonnants effectués par la Banque centrale du Congo sur le compte BGFIBank d’une société privée détenue par un proche de Kabila.  Cet ancien responsable de BGFI Congo dénonce en outre,  un prêt illicite de 25 millions de dollars (22 millions d’euros) accordé par la BGFIBank RDC à la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni) alors que la Ceni était mise à l’index par la Banque centrale congolaise en raison d’impayés. Le soupçon formulé par Jean Jacques Lumumba est que l’argent destiné aux élections (reportées, faute de moyens) ait été dilapidé en décaissements irréguliers.

 

Les audits dévastateurs

 

L’enquête menée par  consortium de journalistes et chercheurs  indique en outre qu’entre 2017 et 2018, une série d’audits internes ont été effectués à la BGFI Congo. «  Des audits tout à la fois dévastateurs  pour la banque et insuffisamment fouillés voire orientés par le top management de la banque ».  Pour autant, ces audits ont conduit à l’exfiltration discrète, en mai 2018, de Francis Slemani, le frère adoptif de Joseph Kabila qui occupait des hautes responsabilités au sein de la banque.  Tant de malversations qui font dire à Jules Alingete, le patron de l’inspection générale des finances que BGFI « est une banque mafieuse ».

 

(Affaire à suivre)

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