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CHU d’Owendo : Conditions de travail déplorables et colère du personnel

IMG Le CHU d'Owendo déjà à l'agonie.

Le Centre hospitalier universitaire d’Owendo, pourtant présentée comme une structure sanitaire de référence et équipée du matériel de dernière génération, est déjà à l’agonie. Le personnel soignant dénonce les mauvaises conditions de travail et une gestion opaque des ressources.

 

S’il y a au moins un ministre au gouvernement Ossoucka Raponda qui a gravi les échelons de son administration d’origine, à part Lambert Noël Matha au ministère de l’Intérieur, c’est bien le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong. D’abord médecin de formation, il a occupé les fonctions au sein du ministère de la Santé. Directeur général du Sida, puis secrétaire général dudit ministère et enfin ministre de la Santé. Ce serait dire une contre-vérité que d’affirmer que ce ministre ne connaît pas les maux qui minent son département ministériel.

 

Pour autant, l’homme ne semble pas bouger le moindre petit doigt, pour améliorer les conditions de travail dans les structures sanitaires du pays. Si ce n'est faire des constats, déplorer et sanctionner.

 

Moins d’une décennie après sa livraison, le CHU d’Owendo connaît d’énormes difficultés qui menacent désormais son existence. Construite dans le cadre d’un partenariat avec des bailleurs étrangers, la structure hospitalière, pourtant présentée comme une référence en matière d’équipements, manque aujourd’hui de tout.

 

Des difficultés qui impactent considérablement la qualité du travail. Au moment où nous mettions sous presse, le personnel médical affecté au CHUO revendiquaient, la réhabilitation du scanner, des consommables, des équipements de travail (gants, blouses blanches, seringues…). « Nos conditions de travail ne nous permettent pas de répondre aux besoins des usagers. Nous réclamons que l'on nous mette dans des meilleures conditions de travail », a déploré Aubin Kassa, secrétaire général d'antenne du Synaps-CHUO au micro de la Cigale Enchantée.

 

Gestion des ressources

 

Le personnel médical du CHUO réclame, en outre, le paiement intégral des quotes-parts et le paiement de deux primes de garde. « Nous exigeons le paiement intégral de la dette CNAMGS et la prise en charge du personnel et leurs ayants droit », renchérit Aubin Kassa. En septembre dernier, le personnel, à travers son syndicat, avait donné une semaine à la direction de l’hôpital pour trouver des solutions à cette crise. Mais rien. Une attitude qui, à en croire le personnel, pourrait les conduire à décider de l'arrêt du travail, avec la mise en place d’un service minimum.

 

Pour rappel, il y a plusieurs mois, la direction de la structure hospitalière était pointée du doigt par le personnel pour le détournement d’une enveloppe relative au paiement des primes. En dépit de l’intervention dans le dossier du ministre de la Santé, venu à la rescousse de la direction, la disparition de cette enveloppe fait toujours autant de bruits.

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