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CHU d'Owendo, un joyau déjà en ruine : à qui la faute ?

IMG Une vue du CHU d'Owendo.

Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong a, à l’occasion de sa tournée au sein des structures sanitaires du pays, constaté le niveau de dégradation avancée du Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO).  Absence d’équipements, vétusté des bâtiments,  travail à temps partiel des spécialistes, absentéisme… la structure hospitalière spécialisée en traumatologie est au bord de l’agonie.

 

Conséquence, indique le journal l’Union dans un dossier consacré au sujet ce 08 juillet, le ministre de la Santé  a immédiatement saisi  son collègue des Travaux publics pour une  évaluation totale de la rénovation de cette structure sanitaire cinq ans après sa livraison. Incroyable mais vrai.  Questions : comment en est-on arrivé là ? Qu’est-ce qui explique  que la structure présentée comme un établissement de pointe ne réponde plus aux normes ? Qui doit porter la responsabilité de ce triste constat ? Où sont passés les budgets affectés chaque année pour l’entretien du CHUO ?

 

L’ Union pointe  premièrement la responsabilité de la Société gabonaise de froid et de représentation industrielles commerciales (Sogafric). Laquelle société, poursuit le média, a eu à recevoir des paiement pour l’exécution des travaux de climatisation au sein du CHUO mais  n’a toujours pas livré lesdits travaux.  Si la responsabilité de la Sogafric est avérée, elle n’est pas suffisante   pour expliquer les autres manquements à l’exemple de l’absence d’équipements, de plateaux techniques et même l’absentéisme chronique des médecins spécialistes affectés au CHUO.  Ces problèmes, relève une source interne, sont plutôt la conséquence d’une gestion catastrophique de l’établissement par l’actuelle direction. 

 

Surtout que la gestion de l’hôpital par Elyse Eyang Obone, la directrice générale du CHUO,  est depuis plusieurs années décriée. La preuve, lors d’un mouvement d’humeur organisé en novembre 2020, le personnel dénonçait déjà de nombreuses errances. 

 

Entre autres points de récriminations, les retards dans le paiement des 25 % de quote-part dans les frais payés par les malades, les impayés de la prime de garde, l’organisation des services, la répartition des budgets… « Comment pouvez expliquer que le service cuisine soit pourvu d’un budget plus important que la pharmacie ?  Nous ne sommes pas dans un hôtel mais dans un hôpital enfin ! ». S’offusque un membre de l’administration de l’hôpital écarté dans la prise de décision. Sur ce dernier point,  une source proche du conseil d’administration indiquait  que  la directrice de l’hôpital, Dr Elise Eyang Obame, écarte de la gestion de la structure toutes les personnalités qui ne partagent pas son point de vue.  

 

Curieusement devant autant de points de récrimination cette dernière est maintenue à son poste au point de laisser penser que la DG du CHUO bénéficie d’une forte couverture en haut lieu.  Mieux, plusieurs médecins ne comprennent pas que le ministre de la Santé refuse de tirer les conséquences de cette situation  en nommant à des postes de responsabilités les personnes qui ont fait la preuve de la bonne gestion des établissements sanitaires.

 

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