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CHU Jeanne Ebori : Mères et enfants séquestrés, le scandale de trop !

IMG CHU Mère et Enfant au centre des critiques.

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Le film mettant en évidence des femmes et des enfants  parqués tels des prisonniers dans une pièce du Centre hospitalier universitaire Mère et Enfant de Jeanne Ebori  a suscité un tollé   dans l’opinion. L’affaire est d’autant plus grave que ces mères et leurs enfants ont été gardés deux jours durant ( le samedi et dimanche) dans une salle sans boire, ni s’alimenter au prétexte de n’avoir pas payé d’importantes factures à la structure médicale.

 

« Nous sommes des jeunes gabonaises retenues à Jeanne Ebori depuis plusieurs jours pour des questions de paiement. Nous sommes entassées, et parmi nous il y a deux femmes enceintes. Nous dormons à même le sol avec les enfants. Nous n’avons pas de nourritures, on souffre ! » s’exclame une jeune dame qui a pris le courage de porter cette affaire sur la place publique.  Pour des  montants des factures qui  oscillent entre 600 et 800 mille Fcfa, le personnel de l’hôpital va pousser le cynisme jusqu’à priver ces femmes et leurs enfants d’eau en plus d’ interdire toutes sorties   de la salle.

 

Accusée d’être  sans pudeur, ni moralité,  la direction de l’établissement va tenter de se dédouaner en évoquant le fait qu’il n’était pas possible de libérer les patients le week-end. D’autant qu’ils n’avaient pas pu s’acquitter du paiement des factures le vendredi. «  Le CHU Mère et enfant n’a pas vocation à garder les patients », souligne un responsable.  Un argument spécieux  qui ne convainc personne.

 

Si les femmes et les enfants ont été finalement libérés dans la journée du lundi en matinée, il ne demeure pas moins que des questions subsistent sur la vocation réelle de la structure  hospitalière. Une structure sanitaire qui a volontairement tourné le dos au serment d’Hippocrate pour ne privilégier que l’enrichissement souvent sur le dos des patients pauvres, démunis à la recherche de soins. 

 

D’ailleurs, la structure sanitaire est coutumière des faits.  En septembre 2021, une jeune femme et son enfant avaient été emprisonnés par l’hôpital pour n’avoir pas pu s’acquitter de la facture de 700 mille Fcfa. En mars de la même année pour recouvrer la somme de 2 millions 052 mille 998 FCFA, le même établissement n’avait pas hésité à prendre en otage une mère et son nouveau-né.  Ce fut aussi le cas en  juillet 2021 où l’établissement a poussé l’outrecuidance en retenant la dépouille d’un nouveau-né pour exiger à la famille le paiement d’au moins 40% d’une facture qui s’élevait à 817 mille 415 Fcfa.

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