Le siège de la HAC, au Centre-Ville.
Même si le Gabon gagne quatre places en passant de la 121e place pour occuper aujourd’hui la 117e, le rapport de Reporters Sans Frontières (RSF) est accablant sur le rôle de la Haute Autorité de la Communication (HAC) en matière d’obstacle à « l’épanouissement et de développement de la presse ». Pour RSF, la HAC est devenu au fil des années « le bourreau des médias ».
C’est pourquoi dans son rapport RSF note que «depuis sa mise en place, en 2018, la Haute Autorité de la Communication a multiplié les sanctions arbitraires. Les médias et les journalistes publiant des articles critiquant le président, son entourage ou des proches du pouvoir ont subi des suspensions à répétition qui n’ont d’autre but que de protéger les intérêts du régime. L’organe de régulation est allé jusqu’à suspendre un journal qui dénonçait justement le caractère arbitraire de ces sanctions systématiques. » Et ce n’est pas la récente suspension, pour un mois, du journal La Cigale Enchantée qui viendra polir l’image de l’institution. Bien au contraire, RSF relève que ces sanctions répétitives ne favorisent pas l’essor d’une presse responsable et de qualité.
L’organisation internationale assure d'ailleurs que «cette politique contribue à asphyxier la presse indépendante et à renforcer l’autocensure concernant les sujets sensibles. Bien plus, pour RSF, « la multiplication de ces sanctions par la HAC, désormais surnommée «la hache» par une partie de la presse gabonaise, s’inscrit dans un contexte économique précaire pour les médias».
Du reste, RSF note qu’actuellement au Gabon de nombreux chantiers restent à entreprendre pour l’effectivité de la liberté de la presse : «Des journalistes continuent à faire l’objet d’intimidations, notamment à travers des convocations par des services de sécurité relevant du renseignement ou de l’armée ».
Pour consulter le classement de RSF, cliquez sur ce lien : https://rsf.org/fr/classement?
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