1 er mai, fête du travail. Bien que ce jour soit déclaré chômé et férié sur l’étendu du territoire, dans la résidence des Charbonnages de Jean Ping, les réunions et les séances de travail se multiplient. Le président élu, comme on ne cesse de l’appeler ici, les enchaîne les unes après les autres.
A ses côtés, l’ancien Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong et l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Vincent Moulengui Boukosso. Tous les deux s’attèlent à ce que tout se passe bien. Le Pr Anaclet Bissielou et le Dr Blanche Simoney Abeghe, membres du cabinet, peaufinent les derniers détails du communiqué de presse qui sera lu par l’une des porte-paroles de la Coalition pour la nouvelle République, Armel Yembi Yembi. 12 heures, tout est fin prêt.
Devant des médias soigneusement sélectionnés, Yembi Yembi donne la teneur d’un communiqué qui vise pour l’essentiel à fustiger la gestion calamiteuse de la crise par un pouvoir qualifié par la CNR d’illégitime. Pour la CNR, l’incertitude suscitée par la crise sanitaire, est loin de se dissiper, plus d’un mois après l’identification du premier cas de personne contaminée par le Covid-19 au Gabon . Bien au contraire, le Gabon sombre dans un enlisement d’ordre sanitaire mettant en évidence les limites de ce système.
Pas de doutes, pour Jean Ping et les siens, le Gabon ne peut plus continuer à être victime d’autant d’incurie. D’où son appel : « le Gabon a les moyens de se donner de nouvelles chances et d’ouvrir de nouvelles opportunités ». Reste que cette déclaration comme plusieurs autres avant exaspère plus qu’elle ne réconforte un peuple orphelin de dirigeants compétents, à la hauteur des enjeux. Jean Ping ne peut plus se permettre de vaines promesses de prise de pouvoir alors que le pays sombre.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires