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Communiqué/Rupture des antirétroviraux au Gabon: Les associations d’Afrique centrale et de l’ouest dénoncent une privation d’un droit élémentaire

IMG Le Gabon fait face à un manque d'antirétroviraux

Dans un communiqué dont notre rédaction a eu copie, les associations d'Afrique Centrale et de l'Ouest dénoncent une privation de l'un des droits élémentaires. Voici in-tenso le contenu du communiqué.

 

Nous sommes en 2022, soit moins d’un an après l’adoption par le monde d’une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le Sida qui appelle à mettre fin aux inégalités pour mettre fin au Sida comme enjeux de santé publique. P + Quarante ans après les premières personnes dépistées positive au VIH, nous savons à quel point les antirétroviraux sont vitaux au niveau individuel qu’au niveau collectif, pour empêcher la transmission ou l’acquisition du VIH. 

 

Nous sommes en 2022 et la recherche sur les traitements injectables à longue durée d’action promet d’élargir la palette des ARV pour aller encore plus loin dans les services de traitements centrés sur les besoins des personnes. Nous sommes en 2022 et les pays se préparent à annoncer leurs contributions au Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. Pendant ce temps, au Gabon, des milliers de personnes se retrouvent privées du droit élémentaire des personnes vivant avec le VIH dépistées : le droit au traitement ARV. 

 

Elles sont 24 000 personnes « sous traitement ARV » à se retrouver « hors traitement ARV » ou menacées de l’être. Il convient de rappeler que le Gabon est dans une situation particulière : il s’agit d’un pays dit « à revenu intermédiaire » et à ce titre, une partie de la réponse nationale, et notamment les achat d’ARV est théoriquement couvert par le budget national et en tant que réseaux, nous plaidons pour le co-financement de la réponse et le respect des engagements pris. 

 

En tant que réseaux de PVVIH, notre priorité absolue est de nous assurer que nos pairs ont accès aux services partout où ils en ont besoin, à commencer par l’accès aux ARV. La situation qui est celle du Gabon, devrait être notre priorité à toutes et à tous : Gouvernement national, Organisations internationales, Partenaires bilatéraux, Organisations de la société civile, etc. Nous ne pouvons pas l’accepter, la réponse consistant à renvoyer vers le Gouvernement, le respect de ses engagements. 

 

Nous devons tous nous mobiliser pour faire face à l’urgence qui est celle de procurer des traitements maintenant et à tous les PVVIH sous traitement au Gabon. C’est cela notre responsabilité ; C’est cela notre traduction de la lutte contre les inégalités qui est aujourd’hui au cœur de la stratégie mondiale de lutte contre le Sida. Nous appelons à une réunion urgente de toutes les parties prenantes pour trouver une réponse à cette situation, mais aussi travailler à ce qu’elle ne se reproduise pas. 

 

Cette réunion devrait être appelée et coordonnée par l’ONUSIDA dont nous saluons les efforts incessants pour trouver une solution. Nous en appelons au Gouvernement du Gabon, mais également aux partenaires bilatéraux et multilatéraux, y compris le Fonds Mondial. La situation n’est plus au calcul du niveau de revenu, il s’agit de sauver des vies et d’éviter un rebond de l’épidémie dans un pays qui connait déjà une épidémie généralisée. Nous ne devons pas nous contenter de répondre à une urgence dans un pays, nous devons aussi nous concerter pour définir et mettre en œuvre des mécanismes régionaux robustes et résilients pour faire face à ce type de situations et nous assurer que la dynamique vers la fin de l’épidémie soit une réalité pour chaque PVVIH et partout. Respectons-nous, respectons nos engagements et notre mission. Mettons fin aux inégalités et reconstruisons dans l’équité et l’égalité pour tous. 

 

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