Il faut éviter le désastre vers lequel nous entraîne ce régime dans sa volonté de vouloir à tout prix garder le pouvoir. Même quand tout indique que ce pouvoir n’a plus rien à proposer au pays, les thuriféraires du régime Bongo/Valentin/PDG se sont mis en tête de tripatouiller, une nouvelle fois, la Constitution gabonaise en y insérant des dispositions discriminatoires. Des manipulations dangereuses de la mère des lois qui font réagir Alexandre Barro Chambrier.
Le 07 octobre 2021, lors de la conférence de presse donnée à l’occasion de la rentrée politique du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le Pr d’Economie a indiqué que les ordonnances adoptées par le Conseil des ministres du 13 septembre 2021, lesquels exigent entre autres aux candidats potentiels de résider sur le territoire national, au moins 6 mois par an au cours des deux dernières années précédent l’élection présidentielle, introduisent un traitement discriminatoire envers nos compatriotes en poste établis à l’étranger.
En fait, poursuit Barro Chambrier, il s’agit purement et simplement d’une manœuvre destinée à barrer la route à certains candidats. Conséquence, le président du RPM appelle au rejet d’ un texte au caractère inique. Car, rajoute-t-il, ce texte participe, comme d’autres dispositions en vigueur, à tenter de verrouiller au profit du futur candidat du pouvoir, l’organisation de la prochaine élection présidentielle.
Pire, Barro Chambrier dénonce ouvertement « des nombreuses questions de nature à entacher la crédibilité du processus électoral ». Notamment, la tenue du fichier électoral, les conditions d’éligibilité, les entités chargées de l’organisation du scrutin, la centralisation des résultats, l’observation de l’élection, l’accréditation des journalistes et médias étrangers.
Le risque des contestations
Barro Chambier prévient à deux ans de l’organisation de la prochaine élection présidentielle sur le risque de nouvelles contestations si toutes ces questions ne sont pas résolues avant. D’où son appel à un sursaut national de toutes les forces politiques afin que soient recherchés les conditions d’organisation d’un scrutin apaisé. Sera-t-il écouté ?
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