Le procureur de la République près le Tribunal de Libreville, Patrick Roponat vient de classer sans suite la plainte de la société civile contre Nourredin Bongo Valentin. L’information a été rendue publique ce vendredi, 14 février, en début d’après-midi par les membres du Groupement de la société civile au sortir de la séance de confrontation dans les locaux du tribunal spécial. Jean Rémy Yama, Georges Mpaga, Marcel Libama et Ghislain Malanda ont relevé en préambule que le procureur de la République a autorisé exceptionnellement l’intervention des avocats alors qu’à ce niveau de la procédure ce n’est généralement pas le cas. Conséquence, Nourredin Bongo Valentin a pu bénéficier de la présence de ses avocats alors que les membres de la société civile en étaient dépourvus faute d'avoir été prévenus à temps.
Qu’à cela ne tienne, après la lecture des procès-verbaux et une audition des plaignants, le procureur de la République, Patrick Roponat, va estimer n’avoir pas assez d’éléments pour poursuivre auprès du juge d’instruction Nourredin Bongo Valentin. Mieux, sur l’affaire de Rio (un des points d’accusation de la société civile), le procureur va révéler que les témoignages des gendarmes présents ce jour là à Rio sont totalement contradictoires avec ceux de la société civile. Sauf que sur ce point, Yama et les siens notent, pour le déplorer, qu’il n’y a jamais eu de confrontation entre eux et lesdits gendarmes.
Quant aux autres affaires (TransUrb, Family Office, le compte Orabank, le Nomad…) le procureur a là aussi, estimé, qu’il n’y avait pas assez de preuves pour établir ne serait-ce que la présomption de culpabilité de l’actuel Coordinateur des affaires présidentielles. « Il ( le procureur) a déclaré que nous n’avons pas apporté suffisamment de preuves qui devaient lui donner la force de s’adresser à un juge d’instruction pour la poursuite de cette affaire... » lance avec dépit, Jean Rémy Yama. Le procureur n’a pas manqué de faire savoir aux membres de la société civile, le principe selon lequel une affaire déjà classée ne peut être renouvelée. En réponse la société civile va indiquer au procureur que la justice à plusieurs portes. Une façon pour Jean Rémy Yama et les siens d’indiquer qu’ils ne s’arrêteront pas là.
Quid de la mesure d’interdiction de sortie du territoire ?
Lors de cette séance, les plaignants ont interrogé le procureur de la République sur la levée de cette mesure. Patrick Roponat parle d’une décision de précaution qui visait à traiter de cette affaire avec diligence. Soit admet la société civile, reste qu’elle exige désormais du Procureur la levée d'une interdiction qui ne sied plus après son verdict de classer l'affaire. Yama et les siens annoncent dans les jours avenir vérifier à la Police de l’air et des frontières (PAF) la levée de cette interdiction. En plus d'organiser une déclaration de presse pour communiquer sur la suite de leur action.
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