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Construction d’une Ecole de commerce à Port-Gentil : Un autre éléphant blanc

IMG L' école de commerce une autre mystification.

Annoncés en mars 2010, les travaux de construction de l’Ecole de commerce de Port Gentil étaient censés s’achever trois ans après l’annonce du projet, c'est-à-dire en 2013. Sauf que malgré l'avancée des travaux, onze ans après, l’école n’est toujours pas livrée.

 

Vantée comme une école de référence capable de former les Gabonais aux différents métiers nécessaires au développement d’une économie diversifiée, l’Ecole de commerce de Port-Gentil n’est toujours pas prête à accueillir ses premiers élèves. Pourtant, les travaux de sa construction ont démarré, quelque temps après son annonce par Ali Bongo Ondimba lors d’un Conseil des ministres délocalisé dans la ville de l’or noir, en mars 2010.  Faut-il  rappeler que les travaux de cette structure scolaire étaient censés s’achever trois ans après leur annonce. Onze ans plus tard, force est de constater que les travaux bien qu’avancés, l’Ecole n’est toujours pas livrée. Ce, au grand dam des élèves qui avaient programmé un cursus dans cet établissement d’enseignement supérieur.

 

 

Pour rappel, cette école devrait comprendre  deux bâtiments pédagogiques de quinze salles de classe ; six salles de projection ; trois salles informatiques ; une salle de conférences de quarante places ; deux villas pour les responsables ; trente-quatre bureaux dans le bâtiment administratif ; quatre dortoirs pour les élèves ; un dortoir pour les enseignants et des toilettes pour les personnes à mobilité réduite.

 

Des milliards de Fcfa partis en fumée ?

 

C’est la grande question que se pose l’opinion au regard du niveau tout de même de l’avancée des travaux. Il faut dire que le projet de construction de l’Ecole de commerce de Port-Gentil, comme bien d’autres projets, à l’instar des universités prévues dans certaines provinces (la Ngounié, l’Ogooué-Maritime, l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem) a été rangé dans les tiroirs de l’Exécutif gabonais. Un véritable éléphant blanc désormais à la merci des squatters.

 

Le projet, selon des sources, était estimé à 50 milliards de Fcfa. L’enveloppe a-t-elle-été utilisée pour les travaux ? Une partie de l’argent a-t-elle pris une autre destination ? Sinon qu’est-ce qui peut expliquer qu’à ce niveau des travaux et onze ans après l’Ecole ne soit toujours pas livrée ? Des questions et encore des questions dans un pays où le vol a été érigé en sport national.

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