Qui en veut au colonel à la retraite, depuis lors, devenu un acteur important de la société civile gabonaise ? En l’espace de deux semaines, le Révérend Pasteur Georges Bruno Ngoussi a été convoqué et auditionné par les services de la direction générale de la sécurité militaire et des contre-ingérences (couramment appelés B2). Est-ce pour des affaires personnelles ou paie-t-il le prix de son engagement contre le pouvoir établi ? Nuage. Ce d’autant plus que des affaires personnelles ont souvent fait l’objet d’instrumentalisation pour régler des comptes aux opposants au régime.
En tout cas, la société civile libre gabonaise n’est pas prête à cautionner les harcèlements contre l’homme d’église. Dans un communiqué publié dans la soirée du mercredi 22 juillet, les organisations suivantes : Le ROLBG, Tournons La Page, Dynamique Unitaire, Le Réseau Femme Lève-Toi, Brainforest, EUDUCAF, OSCAF Gabon ont, à l’unanimité condamné, les convocations de la police du régime.
« Les menaces, les intimidations et le harcèlement dont le Révérend Ngoussi fait l’objet seraient dus à son engagement contre les dispositions liberticides du nouveau Code Pénal gabonais tant décriées par la majorité des gabonais. Il paye aujourd’hui le prix de son engagement en faveur des droits de l’Homme, de la liberté d’expression et de religion », peut-on lire dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
Et de rajouter ; « les manœuvres actuelles du B2 contre le Pasteur Ngoussi nous rappellent que dans la nuit du 31 aout au 01 septembre 2016, la RTN, l’unique média indépendant qui diffusait en direct les résultats de la présidentielle controversée et contestée de 2016, avait été attaqué par des forces illégales et réactionnaires. Les équipements de la RTN furent saccagés et le personnel en poste n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention du voisinage. »
Le regroupement de la société civile ne s’arrête pas qu’à la simple dénonciation, il met en garde le ministre gabonais de la défense sur les conséquences et les répercussions judiciaires internationales liées à l’implication du B2 dans les violations des droits de l’Homme au Gabon. D’où, ils exigent la cessation immédiate de toutes menaces exercées sur le Pasteur Ngoussi et l’ensemble de ses activités.
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