Coup d’état au Burkina-Faso : Le lieutenant Colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba, prend le pouvoir

Le lieutenant Colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Si pour le moment  l’information  de l’arrestation du président Rock Kaboré par une fraction de l’armée  n’est pas confirmée  par des sources officielles, reste  que tout indique  que le président du Burkina-Faso vient d’être déposé par l’armée.  Alors que jusqu’à ce matin, la situation était confuse après des échanges de tirs non loin de la résidence du président Kaboré et plusieurs mutineries dans les  casernes à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays.  Radio France Internationale a  confirmé sur son site internet  la mise aux arrêts du président en fonction du Burkina-Faso.

D’après  l’Agence France Presse (AFP) les militaires   réclamaient jusqu’au moment de leur soulèvement, le départ des chefs de l’armée et des moyens adaptés à la lutte contre les jihadistes.  Les militaires avaient, en en outre, exigé  "une meilleure prise en charge des blessés" lors des attaques et des combats avec les jihadistes, ainsi que "des familles des défunts".

La tentative de négociation entamée par le ministre de la Défense, le général Barthélémy Simporé, avec les mutins aura finalement accouché d’une souris tout comme le couvre feu décrété par le gouvernement pour étouffer le coup d’état qui était en gestation.

Paul-Henri Sandaogo Damiba, le nouvel homme fort

Il est celui qui a mené l’opération visant à l’arrestation du président Kaboré. Lieutenant-Colonel dans l’armée,  Paul-Henri Sandaogo Damiba, est officier supérieur d'infanterie dans les Forces armées burkinabè. Diplômé de l'école militaire de Paris, il est titulaire d'un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris et d'une certification d'expert de la Défense en management, commandement et stratégie. Il est par ailleurs, l’auteur de deux essais, dont le dernier paru en 2021, est titré : « Armées Ouest-Africaines et Terrorisme : Réponses Incertaines ? »

  Après le colonel Mamadi Doumbouya en Guinée et Assimi Goïta au Mali, le Burkina Faso devient le troisieme pays d'Afrique de l'Ouest à subir un coup d'Etat militaire en moins de 6 mois.