Un an après la tentative de coup d’état manqué d’un commando de la Garde Républicaine (GR), l’opinion attend toujours de savoir ce qui s’est réellement passé. Si les auteurs du putsch assument la tête haute leur responsabilité dans cette affaire, l’opinion découvre ahuri, la détention préventive depuis un an et dix mois de cinq gendarmes. Ces derniers étaient dans la nuit du 07 janvier en poste à Gabon télévisions.
Sadibi Ibinga, Mvoumby Wora, Mintsa Mi Ona, Gilles Yoka et Affana sont depuis inculpés pour les faits de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de dégradation de biens publics.
Le 25 janvier 2020, leur avocat, Me Pie Makanga Missamou était monté au créneau pour exiger la libération sans conditions de ses clients. D’après l’avocat, il apparaît clairement, ce au regard de l’état actuel de la procédure que « nos clients ne sont nullement complices des agissements du commando de la Garde Républicaine conduit par le Lieutenant Kelly Ondo. » L’avocat argue que les actes les plus importants de la procédure ayant été posés et les responsabilités de chacun déterminées, il apparaît surprenant que le juge en charge de ce dossier refuse les demandes de mise en liberté provisoire introduites à son cabinet.
Me Pie Makanga Missamou n’attend pas plier les chines devant le refus du juge. Il estime sur la place publique que le maintien de ses clients en détention, au motif qu’il y aurait encore des actes à poser sans faire aucune énumération desdits actes, constitue une volonté manifeste de rétention des gendarmes. L’avocat contre attaque en indiquant avoir saisi la chambre d’accusation pour qu’elle statue à nouveau sur la demande de libération provisoire.
Lors de cette déclaration, l’avocat n’avait pas manqué de dénoncer au passage, les actes posés par le Commandement en chef de la gendarmerie dans ce dossier. Comment expliquer qu’à ce jour, la Gendarmerie nationale se soit seulement préoccupée de suspendre les salaires de « nos clients alors même qu’ils ( les gendarmes en détention) restent à cette date des présumés innocents car n’ayant pas encore été reconnus coupables des faits mis à leur charge ? » s’interrogeait Me Pie Makanga Missamou.
Avant de relever que cette suspension de salaire, intervenue au mois de mars (2019), soit un mois seulement après leur mise en détention, s’est faite lors d’un conseil de discipline en l’absence des concernés ou de leur avocat. La décision du commandement en chef de la Gendarmerie nationale a été donc prise en violation de la législation en la matière, ajoute l’avocat.
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