Coup d’Etat manqué de janvier 2019 : Kelly Ondo Obiang à la barre le 18 juin 2021

Kelly Ondo Obiang ( au centre) passe à la barre.

Après deux ans et cinq mois de détention à la Prison centrale de Libreville, le lieutenant Kelly Ondo Obiang comparaît devant la Cour spéciale militaire le 18 juin 2021. L’ouverture d’un procès que l’on espère être celui de la vérité dans une affaire avec de nombreuses zones d’ombre.

C’est l’hebdomadaire La Cigale Enchantée dans sa parution du mercredi 26 mai, qui a rendu l’information officielle. Le procureur de la République, dans « un avis à accusé » en date du 17 mai dernier, a demandé aux forces de l’ordre et de sécurité  (DGR, B2, Commissariat de Police et Commandant de la  Gendarmerie) de procéder à  la comparution du Lieutenant Kelly Ondo Obiang à l’audience du 18 juin 2021 à la Cour spéciale militaire de Libreville.

Une comparution qui marque l’ouverture du procès de Kelly Ondo Obiang dans une affaire comportant à ce jour de nombreuses zones d’ombres. Ce, deux ans et cinq mois après son arrestation et son placement sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, association des malfaiteurs, vol avec violence, détérioration de biens publics.

Des faits qu’assume  Kelly Ondo Obiang.   Lors de ses différentes auditions devant le juge d’instruction, l’officier de la Garde Républicaine indiquait   qu’ «  Il s’agissait d’un acte visant à sauver le pays du chaos… ». Ce, à la suite de l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo Ondimba à Riyad.

Dans le même rapport, consulté par la Cigale Enchantée, Kelly Ondo Obiang arguait, en outre, « qu’à la suite de certaines injustices et frustrations subies au sein de la Garde républicaine, et au regard du climat politique qui prévalait en début d’année 2019, il mûrissait l’idée de mener une action visant à empêcher que le pays ne sombre dans les mêmes travers que la Côte d’Ivoire ».

Interrogé sur le mode opératoire, Kelly Ondo Obiang souligne dans son rapport d’audition qu’il s’inspirait de « l’exemple selon lequel un groupe armé communique sur les ondes nationales et exhorte la population à sortir dans les rues, pour manifester pacifiquement sans bain de sang, afin que les politiques abdiquent sous la pression de la population », informe l’hebdomadaire La Cigale Enchantée.