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Politique

Coup d’Etat manqué : Kelly et ses hommes écopent de 15 ans, les gendarmes déclarés non-coupables

IMG Kelly et ses hommes à la barre.

 

C’est la fin d’un procès  qui a, pendant 13 jours,  tenu en haleine le grand public. Hier, mercredi 30 juin, la cour a rendu son verdict dans l’affaire du coup d’Etat manqué de janvier 2019. Le Lieutenant Kelly Ondo Obiang,     les Adjudants Dimitri Nze Mekom et Bidima Manongo ont été reconnus  coupables de vol, d’association de malfaiteurs, séquestration, atteinte à la sûreté de l'Etat et ont, à  cet effet, été condamnés à  15 ans d'emprisonnement ferme et à 31 millions de dommages intérêts.  

 

Une peine moins lourde que celle exigée par le procureur de la République qui lors de son réquisitoire a demandé que Kelly Ondo Obiang et ses hommes écopent de la prison à perpétuité.

 

Quant aux gendarmes (Sergent-Chef Alain Abdel Ango, l’Adjudant Paul Sadibi Ibinga, le Maréchal de Logis Chef Major Armelle Ulrich Afana Ango, le Maréchal de Logis chef Bell Mfoumbi Wora, le Maréchal de Logis Chef Guy Roger Mintsa et le Maréchal de Logis chef Gille Yoka) poursuivis  pour  le crime de complicité d'atteinte à la sûreté de l'État, ils ont été tous reconnus non-coupables par la cour. D’après l’ONG SOS Prisonniers,  les sous-officiers sortent de la prison centrale ce jeudi 01 juillet après plus de deux ans en détention.

 

Une satisfaction pour Kelly Ondo Obiang et ses hommes, lesquels tout au long de cette audience n’ont cessé d’indiquer que les gendarmes qui étaient ce jour en fraction à la maison Gabon Télévisions n’ont jamais fait parti de leur action.

 

Du reste, après ce verdict, plusieurs observateurs ne comprennent pas que les juges n’ont  pas voulu appeler à la barre les personnes clairement citées par Kelly et ses hommes comme étant, eux aussi, à la manœuvre d’une opération de prise de pouvoir par les armes. Pour la manifestation de la vérité, le public attendait par exemple que Frédéric Bongo, ancien directeur des services de  renseignements et par ailleurs frère du président de la République comparaisse. Il n’en fut rien.  

 

Pour autant, Kelly Ondo Obiang a saisi, l’occasion de ce dernier jour du procès  pour rappeler ce qui suit : «  je saisis cette ultime occasion qui m'est offerte pour rendre un vibrant hommage, d'une part, au Sergent-Chef Cerkirge Nze de la Garde Républicaine, et à l'adjudant  Simon Pierre Ekome de la gendarmerie. D'autre part, je dirais que les faits qui m'ont conduit face à votre Cour résultent d'une action militaire hautement patriotique et salvatrice pour les institutions et le peuple gabonais, au nom duquel vous rendez Justice ce jour. »

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