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(Covid-19) Don de 30 millions: l’immorale philanthropie de Seydou kane

IMG Ce don fait-il du Gabon un receleur ?

L’homme d’affaire Sénégalo-malien a fait un don de 30 millions de Fcfa au Gabon au titre de l’aide dans le combat contre le Covid-19. Sauf que ce don pose un problème d’éthique car, provenant d’un homme cité dans des affaires mafieuses.

Ce don ne poserait pas un problème d’éthique s’il  n’émanait pas d’un homme d’affaire  cité dans plusieurs dossiers de malversations financières.  Seydou Kane a remis au Gabon un chèque de 30 millions de Fcfa dans le cadre de sa contribution à l’effort national contre la pandémie du Covid-19.  Si l’homme d’affaire n’a pas lui-même effectué le déplacement, il a dépêché deux de ses émissaires, dont le célèbre journaliste Ali Randjoumba, pour la cérémonie de remise du chèque aux autorités gabonaises. Tout de suite, ses supporters sur la toile vont applaudir  l’action de leur leader, vantant les mérites d’un homme bon, généreux et ô combien charitable  à l’endroit du peuple gabonais et de son pays d’accueil.  

 

Mais cette charité intéressée ne trompe que ceux qui ont vite fait d’oublier que l’homme d’affaire très proche des arcanes du pouvoir est accusé depuis plusieurs années  d’avoir été l’associé de Maixent  Accrombessi dans  une affaire de « corruption et de blanchiment d’argent » en lien avec la société Marck. Le journal  français, Le Monde, rappelait à cet effet, que l’entrepreneur sénégalo-malien avait été, dans le cadre de cette affaire, interpellé à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle le mercredi 18 novembre 2015, puis placé en garde à vue.

 

Les charges contre le généreux donateur étaient très lourdes : « corruption d’agent public étranger, abus de bien social, blanchiment en bande organisée, recel, faux et usage de faux ». Au point que le parquet de Paris avait requis le placement en détention provisoire, « mais il  ressortit libre de sa garde à vue, sous contrôle judiciaire. » indiquait à l’époque Le Monde.  

 

Tout en rajoutant que la justice française enquête sur des supposées pratiques douteuses entre un groupe français et le Gabon. La société Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires, est accusée d’avoir versé des pots-de-vin à Maixent Accrombessi et à ses proches pour obtenir un contrat de 7 millions d’euros avec le Gabon datant de la fin de l’année 2005.  Au regard de telles révélations une question de morale se pose : le Gabon, même en période de crise, peut-il accepter le don d’un homme qui est  accusé de s’être enrichi dans des transactions financières mafieuses ? A chacun, devant sa conscience,  d’y répondre.

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