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Covid-19 : « Le confinement risque de déboucher sur des émeutes… »

IMG Les émeutes sont à craindre en l'absence de mesures d'accompagnement.

Plus de deux semaines après la décision de confinement partiel prise par le gouvernement, les voix s’élèvent pour demander des mesures d’accompagnement.

«  Le confinement est  la seule solution au coronavirus, mais il risque de déboucher sur des émeutes » prévient dans une interview accordée à Jeune Afrique, le Pr Francis Akindès, enseignant de sociologie à l’université de Bouaké en  Côte d’Ivoire.   L’équation soulevée par cet universitaire hante désormais les esprits  au Gabon.

 

Après plus de deux semaines d’un confinement partiel,  les appels se multiplient pour demander au gouvernement de prendre immédiatement des mesures d’accompagnement afin de soulager les foyers déjà à bout de souffle.  Le couvre-feu  partiel décidé par le gouvernement suivi de la fermeture de nombreux commerces (bars, hôtels, restaurants, marchés…) a tout de suite entrainé l’effondrement d’un pan important de l’économie.  Des personnes vivant au quotidien avec les revenus issus de ces activités sont désormais dépourvues de moyens financiers pour faire face à la crise.

 

Si pour le moment, les fonctionnaires sortent  la tête de l’eau, après avoir perçus leurs salaires de la fin du mois de mars, dans le secteur privé c’est l’hécatombe.  Plusieurs grandes entreprises évoquent désormais l’idée d’une mise en congés techniques du personnel avec des réductions des salaires.  D’autres dans le secteur pétrolier envisagent des licenciements pour motifs économiques.  Ce qui a fait réagir l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), laquelle  a clairement dit non aux licenciements économiques et aux congés techniques avec réduction de la rémunération tout en demandant au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour éviter un effondrement du secteur pétrolier.

 

Mais le pire reste à craindre pour les populations totalement démunies qui vivent au quotidien avec moins de 1000 Fcfa par jour. Sans activités, en l’absence de mesures d’accompagnement,  plusieurs observateurs craignent à long terme  des émeutes. Et des actes de vandalisme.   L’appel de la société civile  demandant au gouvernement de procéder à la distribution gratuite des produits de première nécessité  ( cartons de sardine, de poulets, sacs de riz, bidons d’huile, bons d’électricité Edan à hauteur de 30 mille Fcfa…)  est resté à ce jour sans réponse.

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