Ils viennent d’adresser une lettre ouverte à Ali Bongo, pour exiger de lui une transparence dans la gestion des fonds alloués aussi bien par les institutions internationales que par les entités locales dans la lutte contre la pandémie du Covid-19.
Les représentants de la société, composés entre autres, de Mgr Mike Jocktane, Marcel Libama, Georges Mpaga, Christian Gondjout, Odile Matsoupa, Eugénie Eyeang, Diane Séverine Ngwizongo, Diane Omega, Aude Zamambo, Oyono OYONO, Ulrick Mombo et Constance Flore Divinou exigent dans l’immédiat la constitution d’un Conseil de contrôle des fonds Covid-19. Cette exigence découle d’un soupçon de gestion opaque des ressources mises à la disposition du Copil.
Laquelle entité, souligne la société civile, est uniquement constitué de représentants de l'État. Ce qui favorise, à leurs yeux, toutes les dérives habituelles de gestion des finances publiques. Pour la société le soupçon de gabegie est d’autant plus renforcé par la mise à l’écart des associations, des corps intermédiaires ou des ONG. L’Exécutif « va même jusqu’à réduire au minimum la consultation des assemblées parlementaires » s’indignent-ils. Conséquence, pour la société civile, personne d'autre que les habituels représentants de l'Etat n'ont accès aux décisions et aux délibérations ce qui, à notre avis, est dommageable pour le pays.
Et de rajouter que : « le maintien à l’écart des forces vives limite l’efficacité de la diffusion des messages de lutte contre l’épidémie. De même, il est difficile que les décisions prises ainsi que les modalités d’accès aux nouveaux droits parviennent aux populations dans cet état de fait. En réalité, plus toutes les structures seraient associées, plus les messages et droits des populations seraient garantis. »
La société civile craint désormais que cette gestion cavalière de la crise aboutisse à des risques démultipliés de désastres économiques, sociaux et sanitaires supplémentaires. Ali Bongo est désormais mis devant ses responsabilités.
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