C’est une contradiction qui résume à elle seule, le drame gabonais dans la gestion de cette crise sanitaire. Lors de sa conférence de presse du lundi 15 juin, le Comité du pilotage a indiqué avoir enregistré 570 nouveaux cas sur les 3726 prélèvements effectués récemment ce qui porte le bilan général de la pandémie à 4033 cas positifs avec 1334 personnes guéries. Sauf qu’au moment où la pandémie prend une proportion de plus en plus inquiétante dans l’ensemble du pays ( 8 provinces sur 9 touchées), tout le monde constate, le Copil y compris, une indifférence des populations.
Sauf qu’à défaut de se regarder dans un miroir pour comprendre les raisons réelles de cette indifférence, le Copil a choisi une nouvelle fois des faux-fuyant en parlant « de relâchement des mesures à domicile » ou le non-respect « des mesures barrières par les hommes qui sont souvent à la recherche des loisirs ». Ne riez surtout pas, Guy Patrick Obiang et son monde sont très sérieux dans leurs argumentaires. Oubliant qu’ils sont eux-mêmes responsables de cette situation en gérant avec un amateurisme ahurissant cette crise.
Entre les fiasco des conditions de prises en charges des malades, les scandales sur l’inhumation des personnes décédées de cette pandémie, l’opacité dans la gestion des fonds, une communication morbide en lieu et place d’une campagne nationale de sensibilisation, la mise à l’écart de plusieurs acteurs de la société civile et les atermoiements du gouvernement entre confinement total et partiel, le peuple gabonais a très vite compris qu’il ne pouvait rien attendre de dirigeants qui ont transformé cette crise en fleurissant busines.
Le Copil et le gouvernement ont réussi l’exploit d’inoculer dans l’opinion le sentiment de peur quand celle-ci avait besoin d’être rassuré. Le Copil s’est transformé en un monstre froid quand les parents des personnes décédées avaient besoin d’être réconforté et soutenu dans le deuil en cette période difficile. Que dire de toutes ces personnes restées en rades, sans soutien, qui peine à joindre les deux bouts, parce que victimes des mesures de confinement.
Est-il alors étonnant que les gens veuillent reprendre le cours normal de leur vie quitte à braver la maladie. Dans les quartiers, les rues c’est désormais la même phrase : « Si on ne meurt pas de Covid-19, on mourra de faim, de tristesse et de solitude ». Une sorte de sentiment d’acceptation de la tragédie s’est installé dans la société. Et ça c’est bien dangeureux que le virus lui-même.
On est fatigué du décompte macabre du ministre du corona. Ils s'engraissent et demandent aux gens de mourir dans leurs maisons. Non mais sans blague. Qui est fou? Gratuité de l'electricité, de l'eau des kits alimentaires.... Du vent et rien que du vent. On ne bosse plus. Mais avec des chiffres de l'ordre de 250 milliards, ils trouvent encore le moyen d'emprunter 5 autres. Que gagne la population dans tout ce cirque? Tout le monde n'est pas fonctionnaire pour attendre le 25 dans la maison. On fait comment alors?
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