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Crise au CESE : Comment les conseillers ont bloqué l’organisation de la dernière session

IMG Le siège du CESE à Libreville.

 

Les travaux de la dernière session du Conseil économique sociale et environnemental (CESE) viennent de s’achever.  Si le bureau actuel de cette institution peut se réjouir d’avoir pu boucler l’organisation de ladite session, il demeure que le bureau du CESE fait l’objet de nombreuses critiques en lien avec la gestion de la manne financière. 

 

Pour preuve, le 15 février dernier, date de l’ouverture de la session au CESE, les travaux ont été bloqués par  les conseillers. Ces derniers  remontés comme jamais exigeaient le paiement immédiat des frais de session, soit 1 millions 100 mille Fcfa par conseiller, et les frais de ration alimentaire qui s’élèvent à 280 mille Fcfa par membre. En plus de revendiquer le paiement des frais d’hôtel des 18 conseillers qui ont fait le déplacement de l’intérieur du pays, puisqu’étant dans le groupe des collectivités locales. Des revendications qui sont demeurées  insatisfaites pendant près de deux semaines avant que le bureau daigne enfin les régler.

Même si pour tenter de calmer la colère de ses pairs et de permettre l’ouverture des travaux, Ndemezo’o Obiang a, dans un premier temps, payé les 1 million 50 mille Fcfa à chaque conseiller au titre du reliquat de la session de septembre 2021. Pas suffisant pour les conseillers qui estimaient que pour cette session de février 2022, le Trésor public avait tout aussi décaissé l’argent.

 

Le président du CESE prend la poudre d’escampette

 

Dans ce contexte de crise généralisée sur fond d’accusation, le président du CESE a été accusé de prendre la poudre d’escampette, en prétendant se rendre à l’étranger, pour résoudre une urgence sanitaire, indiquent plusieurs conseillers rencontrés par Top Infos Gabon. « Il nous fait le même coup. Chaque fois qu’il doit répondre de la destination prise par l’argent il disparait », dégaine un conseiller en colère. Mais cette fois-ci, les membres de l’institution sont bien déterminés à mener leur mouvement de revendication jusqu’au bout.  « Nous allons, dès le début de semaine (le 21 février ndlr), faire constater cette carence, c’est-à-dire la non-tenue de la session par un huissier de justice en plus de nous référer aux plus hautes autorités, pour savoir ce qu’il faut faire au regard de la situation de blocage », rajoute un autre conseiller.

Devant la grave crise de blocage qui persistait les conseillers menaçaient de saisir d’entamer une procédure visant à récuser l’ensemble du bureau actuel de l’institution. « En l’absence répétée de Ndemezo’o Obiang, c’est désormais Nicaise Mouloumbi, le deuxième Vice-président, qui gère les affaires courantes, alors qu’il y a un Premier vice-président, M. Tchoua. Mais ce dernier est volontairement écarté de la gestion de l’institution pour des raisons que personne ne sait. Tout se passe comme s’il y avait une volonté de garder secret la gestion de la manne financière », souligne un membre de l’administration.

 

Et comme si cela ne suffisait pas, les conseillers exigent, en outre, que Ndemezo’o Obiang apportent des éclaircissements dans la gestion des 400 millions de Fcfa débloqués par an par l’Etat dans le cadre du financement des enquêtes sur les besoins des populations. « Là aussi, tout n’est qu’opacité, puisqu’à ce jour, on n’a pas un rapport détaillé des dépenses effectuées lors de la tournée qu’il avait organisée à l’intérieur du pays sur le conflit homme-faune. Il nous revient que cette tournée aurait coûté par plus de 21 millions de Fcfa. Où est passé le reste de l’argent ? », s’interroge un conseiller.

 

Les conseillers en sont à regretter les règnes des prédécesseurs de Ndemezo’o Obiang

La situation est si calamiteuse que les conseillers en sont à regretter les règnes de Georgette Koko, Paul Biyoghe Mba, Antoine  Mboumbou Miyakou ou d’Edmond Okemvele Nkogho : « Tout n’était pas parfait, mais au moins, il y avait un certain sérieux dans la gestion des fonds. En plus d’un certain respect pour les hommes qui font vivre l’institution. Vous vous rendez compte, alors que nous demandions que des sujets comme la cherté de la vie soient inscrits en débat de la session, Ndemezo’o Obiang a préféré que l’on aborde la performance des panthères lors de la dernière Can. Vous trouvez cela sérieux ? », s’indigne un membre du CESE.

 

 (Affaire à suivre…)

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