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Crise sociale : Les épargnants de la poste Bank exigent le remboursement de leur agent, la présidence fait dans la diversion

IMG Le siège social de la Poste-Bank.

Le ton est à nouveau monté. Les épargnants de la  Poste-Bank ont donné, le mardi 9 août dernier,  une déclaration de presse visant à exiger le paiement immédiat de leurs épargnes tout en annonçant des sit-in permanant les 9 et 25 de chaque mois devant le siège de la structure bancaire au Centre-ville. Ce, jusqu’au moment où ils seront payés. «  Il n’est pas admissible que des citoyens comme nous qui avons placé notre argent n’arrivons plus à nous soigner parce que l’Etat ne nous paie pas. (…) Nous sollicitons des autorités le remboursement », tempête le porte-parole des épargnants.

 

Un dossier gênant à la présidence de la République

 

La colère des épargnants est d’autant plus justifiée devant le silence de la présidence de la République.  Au début du mois de juin 2021, les épargnant désormais organisés en collectif, avaient saisi à travers un courrier l’ensemble des institutions pour exposer la situation de précarité dans laquelle ils sont plongés alors que leur agent est toujours bloqué à la Poste Bank.

 

 « En effet, depuis 2015, la PosteBank n’a plus honoré ses engagements vis-à-vis de ses clients dans le processus de remboursement des épargnants. (…) Beaucoup d’épargnants souffrent le martyr, car ne pouvant rentrer en possession de l’argent qu’ils ont épargné au prix de nombreux sacrifices» indique le collectif dans le courrier envoyé à la présidence de la République en fin mai.

 

Réponse du directeur de cabinet d’Ali Bongo

 

Le 01 juin dernier,  la présidence de la République répond  aux épargnants dans un courrier signé du  directeur de cabinet d’Ali Bongo,  Théophile Ogandaga.  Dans cette missive, dont La Cigale Enchantée  a obtenu une copie, la première institution relevait que l’Etat, après la liquidation de la Poste Bank SA, se chargerait du remboursement progressif de cette dette, en fonction des capacités financières du Trésor Public. Sauf que  les épargnants ne voient rien venir.

 

Pour justifier le retard pris, la présidence de la République indique  dans sa lettre qu’il y avait un écart important dans le montant annoncé et  la dette réelle. D’où la nécessité de diligenter  une opération d’enrôlement. «  Dès sa nomination (le liquidateur) au regard des doutes  persistants sur le niveau réel des dépôts des épargnants, dont le compte affichait  un montant de 72 milliards de Fcfa, le liquidateur avait pris la décision de procéder à  l’enrôlement de tous les déposants sur présentation du livret d’épargne, entre mars et août 2018. Au terme de cette opération d’enrôlement, le montant reconstitué des dépôt s’établit à 33,4 milliards de Fcfa dont 24,2 milliards de Fcfa pour les particuliers, soit le tiers du chiffre suscité, initialement affiché dans les états financiers de Poste Bank SA ». 

Conséquence, la présidence informe les épargnants, que dans le cadre du processus de remboursement, l’Etat va prendre en charge le remboursement des épargnes au-dessus de 5 millions de Fcfa par épargnant,  puisque le Fonds de Garantie des dépôts en Afrique Centrale (FOGADAC), entité sous régional, va s’occuper des indemnisations dont le montant s’élève de 1 à 5 millions de Fcfa.

 

Mais tout ceci ressemble ni plus ni moins qu’à une opération visant à  gagner du temps, dénonce un avocat proche des épargnants. Lequel, au fait du dossier, estime plutôt qu’avant sa liquidation les comptes de la Poste Banque n’étaient plus certifier par la Cobac. Et que l’entité sous-régionale, dans un climat de floue et de malversation ne peut prendre la responsabilité de procéder à des remboursements. C’est l’Etat gabonais qui doit assumer ses responsabilités dans  cette affaire, dégaine la même source.

 

 

 

 

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