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Politique

Déclaration de clarification de la ligne politique de la CNR : « Toutes les déclarations, toutes les démarches et tractations d’arrière-boutique, dans la perspective d’un énième dialogue, (…) n’engagent que leurs auteurs. »

IMG Lucien Ditougou, porte-parole de la CNR.

Peuple gabonais,

 

Depuis un certain temps, des compatriotes aux tendances opportunistes se répandent dans les médias pour appeler, toute honte bue, au rapprochement avec le régime tortionnaire qui a confisqué le pouvoir et l’alternance, au prix des armes, des larmes et du sang.

 

Ces compatriotes, qui s’offrent de plus en plus au spectacle sur la place publique appellent, pour les uns, à une période de transition, pour les autres, à la formation d’un gouvernement d’union nationale, c’est-à-dire au partage des postes et du pouvoir.

 

Un troisième groupe appelle, quant à lui, à la paix des braves, banalisant ainsi les contextes et les raisons pour lesquels Yasser Arafat, le chef historique de l’autorité palestinienne, repris en 1994 par Maître Pierre-Louis Agondjo Okawé, avait lancé ce concept.

 

A les entendre, ces individus donnent l’impression d’avoir été instrumentalisés par des forces obscures tapies dans l’ombre qui tirent les ficelles.

 

Ainsi, les acteurs politiques gabonais avaient-ils conçu, depuis 1993, un cycle infernal, à savoir,  l’organisation biaisée de l’élection présidentielle, suivie du hold-up électoral, puis les protestations des populations, qui se soldaient toujours par des tueries. Les mêmes bourreaux du peuple gabonais vont ensuite appeler à un dialogue national pour le partage des postes. Ce schéma a été définitivement brisé par Monsieur Jean PING, qui a refusé de brader la légitimité que le peuple lui a conférée le 27 août 2016.

 

Au demeurant, la CNR estime qu’après la paix des braves  et l’échec des Accords de Paris de 1994, le dialogue d’Arambo en 2006 et le dialogue d’Angondjé en 2017, une énième paix des braves ne serait que pure diversion, sans plus.

 

L’esprit de traitrise et de trahison qui régit toutes ces déclarations anti-populaires est une offense de plus, une offense de trop faite au peuple gabonais qui connaît chaque jour un peu plus sa descente aux enfers, empêtré qu’il est dans la misère, la maladie, le chômage, la précarité et la pauvreté, le tout sous une dictature inqualifiable.

 

A ceux-là qui se croient autorisés à s’exprimer au nom de l’opposition véritable, la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), qui défend les intérêts supérieurs de la Nation et du peuple gabonais, rappelle ici la position qui a toujours été la sienne depuis la tenue, du 18 au 23 décembre 2016, du Dialogue National pour l’Alternance organisé à la suite du hold-up militaro-électoral perpétré par les ennemis de la démocratie gabonaise.

 

A l’occasion de ces assises historiques, la Coalition pour la Nouvelle République avait fédéré les forces vives de la Nation autour des valeurs cardinales de défense de la liberté, de la démocratie, de l’alternance et du progrès social. Pour nos compatriotes équilibristes de la politique gabonaise, nous nous faisons le devoir de leur rappeler ci-après les quatre (4) axes qui constituent la ligne politique de la CNR, à savoir :

  1. L’exigence de la reconnaissance de la vérité sortie des urnes le 27 août 2016, par laquelle le peuple gabonais avait exprimé sa souveraineté en accordant plus de 65% des suffrages exprimés au Président Jean PING ;
  2. La nécessité de poursuivre la Résistance pacifique mais active jusqu’à l’investiture de Monsieur Jean PING comme Président de la République ;
  3. Le refus, pour la CNR, de tout dialogue, sous quelque forme que ce soit, de tout compromis et de toute compromission avec un régime tout aussi illégal qu’illégitime ;
  4. La dénonciation sans relâche de la situation catastrophique dans laquelle les usurpateurs ont plongé le pays sur tous les plans, du fait de leur amateurisme et de leur incompétence.

 

Depuis lors et pour sa part, le Président élu de la République, Président de la CNR, Monsieur Jean PING, n’a eu de cesse de rassurer le peuple gabonais de sa volonté et de sa détermination :

  1. D’aller jusqu’au bout ;
  2. De rester toujours aux côtés de ce même peuple et de ne jamais trahir sa juste cause ;
  3. De ne jamais reculer ni renoncer à la Résistance quelle que soit l’adversité ;
  4. De ne jamais transiger ni faire des concessions sur la souveraineté du peuple gabonais.

 

La CNR rappelle, à toutes fins utiles, que ceux-là qui sont aujourd’hui connectés au système pour chanter en chœur les louanges de la majorité artificielle et qui font désormais dans la capitulation et la collaboration, étaient parmi les principaux artisans de la plateforme unitaire conçue à l’issue du Dialogue pour l’Alternance, les archives faisant foi.

 

A la suite de leurs déclarations marquées du sceau de la traitrise et de la trahison, la CNR prend acte de la volonté de ces opportunistes de se mettre désormais en marge de ses activités et de sa ligne politique rappelée plus haut.

 

Sans préjudice pour eux de faire leur examen de conscience, de se repentir et de revenir à la raison, lorsqu’on ne se sent plus à même de défendre avec conviction la juste cause du peuple gabonais, on doit, en toute âme et conscience, tirer les leçons qui s’imposent et sortir logiquement des rangs de la CNR.

 

En conséquence, la CNR estime que toutes les déclarations, toutes les démarches et tractations d’arrière-boutique, et tous les appels du pied faits au pouvoir dans la perspective d’un énième dialogue pour le partage du pouvoir et pour abuser le peuple n’engagent que leurs auteurs. Car la CNR et le peuple gabonais ne se reconnaissent pas dans ce genre de messe promise où les maîtres-mots seront le manger, le boire, et le per-diem.

 

Certes, au sein du Conseil National de la Démocratie siègent certains partis politiques de la CNR, mais il n’en demeure pas moins que ces formations politiques ne sont nullement parties prenantes de la fameuse « paix des braves ».

 

Par ailleurs, la CNR  réaffirme, haut et fort, ici et maintenant, que l’ingouvernabilité  totale  qui paralyse notre pays depuis bientôt cinq (5) ans ne peut être dissipée que par la reconnaissance sans condition de l’expression de la souveraineté nationale du peuple gabonais, librement et clairement exprimée dans les urnes le 27 août 2016. Celui qui gagne l’élection est celui qui gouverne. Il n’y a pas une autre alternative crédible, quelles que soient les manœuvres programmées, sous le couvert, oh ! Comble du ridicule, de 60 partis politiques virtuels ou imaginaires, ou sous le couvert d’une coquille vide appelée Conseil National de la Démocratie, ou encore sous le prétexte abusif et grossier de la lutte contre le Coronavirus.

 

La Coalition pour la Nouvelle République retient qu’avec ce capharnaüm créé à dessein par une certaine classe politique alimentaire, les masques sont tombés. Les acteurs de ce spectacle désolant pour la Nation se rangent, de facto, du côté des ennemis et des bourreaux du peuple gabonais. Ils doivent être dénoncés et traités comme tels. Leur sortie officielle des rangs de la CNR serait un acte salutaire pour une meilleure clarification de la ligne politique de l’opposition  véritable afin de mieux consolider la Résistance menée par le peuple gabonais sous la direction éclairée du Président de la République, Président de la CNR, Monsieur Jean PING.

 

Afin que nul n’en ignore.

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