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Société

Décès de Gladys Esseng Aba’a : Une combattante pour le droit des femmes et la réduction des inégalités sociales n’est plus

IMG Gladys Esseng Aba’a épouse Boudzanga, une lumière s'est éteinte.

Le monde de l’enseignement supérieur est de nouveau en deuil. Gladys Esseng Aba’a épouse Boudzanga est décédée dans la nuit du lundi 13 septembre dernier des suites d’un cancer du foi.  Docteur en Histoire de l’Université Paris-Diderot (France), elle exerçait depuis plus d’une dizaine d’années à l’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) en tant que Chargée de recherche (CAMES). Femme engagée,  scientifique connue pour la qualité de ses travaux de recherche,   Gladys a  occupé le poste de Directrice du Groupe de Recherches et d’Etudes sur le Genre ( GREG) à l’IRSH.

 

Si la maladie va l’éloigner,  ces dernières années, loin du Gabon, sa force de courage et son abnégation pour le combat des droits des femmes, vont l’emmener même diminuée, à assurer, en collaboration avec le Dr Jean-Emery Etoughé-Efe,  l’ouvrage intitulé «  l’Interruption volontaire de grossesse. La société gabonaise au miroir de la loi Veil ». Le livre publié en 2019 chez l’Harmattan est un véritable succès.  D’autant qu’il met en lumière, la problématique de l’avortement et la souffrance morale et physique endurée par les femmes dans notre société. 

 

« L’objectif de cet article est d’évaluer les conditions de possibilité d’une révision de la loi gabonaise réglementant l’avortement. En effet, au regard de la mortalité maternelle et infantile provoquée par l’interruption volontaire de grossesse (IVG) clandestine et des stratégies familiales subséquentes, n’est-il pas aujourd’hui opportun de faire évoluer cette loi ? » Interrogeait la Chercheuse dans le texte cité supra.  Elle partait de l’hypothèse que l’avortement pouvait être un droit sans qu’il ne porte atteinte à la vie et que la liberté de la femme n’est pas dans le droit à l’avortement mais dans l’établissement de l’égalité entre les sexes.

 

« Femme de valeur, d'honneur et de culture, tu ne manquais cependant pas d'humilité. C'était ton caractère le plus distingué.  On découvrait ton érudition au travers des échanges anodins au cours desquels tu nous gratifiais de mots savants dans des phrases exquises. », témoigne le chroniqueur politique,  Serge Abslow. 

 

Gladys Esseng Aba’a était mariée au Professeur Noel Bertrand Boudzanga. Mère d’un enfant, elle laisse derrière elle une famille inconsolable  et une société à éclairer de ses lumières.

 

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3 Commentaires

A. - Sep 15, 18:50

C'était ma collègue , paix à son âme . Par ailleurs, prenez la peine de flouter le numéro de téléphone. C'est le mien.

Mathurin Ovono Ébè - Sep 15, 19:50

Je refuse de parler de "ma petite sœur" au passé. Gladys est d'un courage ineffable, d'une érudition précoce et d'un engagement scientifique et idéologique sans pareil.

NTSAME NGOUA - Sep 17, 21:54

Mes condoléances à la toute la famille. Nous espérons que l'on nous accorde enfin ce droit , oui le droit à l'avortement.


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