Hospitalisé depuis deux semaines au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), l’ancien ministre d’Etat est décédé le lundi 16 mai à 15 heures. Retour sur les derniers jours d’un apparatchik du régime d’Omar Bongo.
Personne n’aurait jamais imaginé qu’il jouait sa dernière partition dans le landerneau politique gabonais quand le 30 mars dernier il déclarait désormais soutenir Ali Bongo. A la grande surprise de ses militants et soutiens avec qui Jean Rémy Pendy Bouyiki avait rejoint l’opposition en 2016.
Celui qui fut, 17 ans durant, ministre dans les différents gouvernements d’Omar Bongo avait très mal digéré qu’il soit écarté des « affaires », notamment de son poste de Coordinateur général des affaires politiques à la présidence de la République, par Ali Bongo, dès sa prise de pouvoir en 2009. Pendy l’avait considéré comme un acte de trahison du fils d’Omar à son endroit alors qu’il avait, à ses côtés, manœuvré pour son ascension à la magistrature suprême. Notamment au sein des Rénovateurs (courant politique créé au sein du Parti démocratique gabonais).
Pédégiste dans l’âme, homme biberonné par le régime, celui que ses militants et soutiens appelaient affectueusement « JR » ne sera jamais un opposant au sens propre du terme même s’il rejoint Jean Ping en 2016. Son ralliement était plus la conséquence d’une profonde frustration qu’un engagement fondé sur la conviction d’une alternance démocratique au sommet de l’Etat. Quand Ali Bongo parvient à s’imposer au pouvoir, Pendy Bouyiki prend rapidement ses distances avec Ping. Il a vite compris que le mouvement de résistance lancé par l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine ne changera plus rien à la réalité ; Ali est au pouvoir.
La descente aux enfers
Entre deux eaux, JR s’accorde un temps de réflexion qui coïncide malheureusement avec une situation financière personnelle désastreuse. Pour maintenir un train de vie toujours dispendieux, il est obligé de mettre plusieurs de ses maisons en vente ainsi que des parcelles de terrain. La situation ne s’arrange pas pour autant, son épouse quitte le domicile conjugal de Bikélé. JR est désormais un homme seul. Les parents, amis et connaissances naguère inconditionnels au domaine de Bikélé se font désormais rare. Il n’y a plus d’argent à distribuer. Des postes à solliciter ou des grandes manifestations à organiser. Pendy goûte à l’ingratitude humaine parfois même aux railleries des personnes qu’il avait pourtant aidées et hébergées du temps de sa super-puissance.
Retour au pouvoir ; l’échec des négociations
En début 2021, ce Dr en Sociologie tente de faire son retour au sein du pouvoir mais très vite les négociations engagées à travers certaines personnalités se soldent par un échec. L’ancien ministre tente alors sa dernière carte ; une déclaration publique annonçant son soutien à Ali Bongo pour 2023. Une déclaration qui restera sans suite. Il n’est ni contacté par la présidence de la République ni associé à l’organisation du 54 e anniversaire du PDG dans le département de la Boumi-Louetsi.
Quelques semaines seulement après cette désillusion, Pendy est admis au CHUL de Libreville pour des problèmes de santé. Au fil des jours son état ne s’améliore pas. Le lundi 16 mai à 15 heures, il rend l’âme.
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