Guy Nzouba Ndama, le président de Les Démocrates
Bien qu’il ait pu se maintenir à la tête de sa formation politique, Guy Nzouba Ndama n’en est pas moins sorti affaibli par la tentative de déstabilisation de certains cadres qui ont estimé que l’ancien président de l’Assemblée nationale n’était plus l’homme à même de continuer à conduire la barque.
Deux raisons essentielles à cette posture frondeuse : la défaite de Nzouba Ndama lors des dernières élections et l’inertie dans laquelle ce parti de l’opposition est tombé après les élections législatives et locales. Ce fut, d’ailleurs, une des raisons évoquées par l’ancien maire de Mouila, Jean-Norbert Diramba, au moment où il claquait la porte pour faire son entrée au gouvernement et par la même occasion regagner les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG).
Si Jean-Pierre Doukaga Kassa (devenu ministre de l’Economie numérique) est resté plus circonspect dans sa lettre de démission, il n’en pense pas moins. Vincent Ella Menie, jusqu’ici Secrétaire général du parti, a lui aussi suivi la vague des démissionnaires pour les mêmes raisons.
Tout comme Maxime Ondimba devenu Commissaire à la présidence de la République.La saignée ne va pas s’arrêter là, puisque, quelques jours avant l’organisation du congrès, six Conseillers municipaux de la commune de Mouila vont, à leur tour, claquer la porte du parti de Guy Nzouba Ndama. Jean-François Manfoumbi Maguena, Christophe Bouka, Alphonse Moussavou Doucka, Claude-Alain Mombo Mando, Clément Pendi, Augustin Mouroigni vont tous suivre Jean-Norbert Diramba au PDG, alors que le parti avait ouvert contre eux une procédure disciplinaire pour leur demander des explications quant au rôle qu’ils ont eu à jouer dans l’élection du maire de Mouila, Richard Désiré Mamouaka Mombo.
Ces derniers ne vont jamais répondre aux convocations envoyées par le Conseil de Conciliation et de Discipline du parti. Estimant qu’ils n’avaient aucun compte à rendre à Guy Nzouba Ndama, lequel n’a déployé aucun moyen matériel et financier, pour que la liste de Les Démocrates s’impose au sein de la capitale provinciale de la Ngounié. Mieux, les Conseillers ne vont pas attendre la procédure disciplinaire du parti, pour prendre, ouvertement, part aux activités du parti à Mouila.La fronde devient, dès lors, inquiétante pour la survie du parti.
En roublard politique, Guy Nzouba Ndama convoque, immédiatement, un congrès, le 02 juillet dernier, qui va consolider sa posture de président du parti en plus de procéder à une réorganisation dans les rangs. L’ex-président de l’Assemblée nationale va décider de récompenser les cadres du parti qui lui sont restés fidèles à l’exemple de l’ancien ministre Dominique Nguieno qui devient Vice-président tout comme Mesmin Boris Wada.
Frateli Fouti, le député de Mayuma, autrefois très proche de Dougaka Kassa, est élevé aux fonctions de Secrétaire national en charge de la jeunesse. Diane Dorothée Mengue M’Akue est, quant à elle, propulsée Secrétaire nationale en charge des femmes. Maintenant, il reste à savoir si cette mue permettra de sauver le parti d’un naufrage.
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