L’opposition et de manière générale le peuple Gabonais paient-ils les conséquences du dernier boycott des dernières élections législatives et locales ? La question est posée au moment où dans l’ensemble du pays des voix s’élèvent pour fustiger l’adoption par les deux chambres du parlement du projet de loi relatif à la dépénalisation de l’homosexualité.
Comme pour mettre chacun devant ses responsabilités, les députés issus des partis politiques de l’opposition (Rassemblement pour la modernité, Union nationale et Les Démocrates) ont organisé hier, jeudi 02 juillet, une conférence de presse pour dire leur impuissance. Lors de cet échange, auquel prenait part le président Guy Nzouba Ndama, Maxime Minault Ebayard, Davin Akure , Nzengué Mayila et les autres ont tenu à affirmer haut et fort leur impossibilité de modifier une quelconque disposition légale tant leur infériorité numérique est manifeste (15 députés sur 143). Et le ralliement, parfois circonstanciel, des députés du Parti démocratique gabonais, ne change rien. Cela n’est toujours pas suffisant pour « contrebalancer le vote mécanique de ceux d’en face » font remarquer les députés.
Dans ce contexte, il était donc utopique d’espérer qu’un seul instant le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité et les autres textes soient rejetés. C’est pourquoi, lors de cette conférence de presse, les élus du peuple ont à nouveau interpellé le peuple gabonais sur l’improductivité de l’abstention et du boycott au cours des élections : « Cette attitude laisse un boulevard à nos adversaires politiques. Les derniers développements au sein du parlement en sont une preuve palpable. », notent-ils.
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