Faut-il enregistrer un drame comme celui d’Eséka au Cameroun (79 morts et 551 blésés) pour que les autorités gabonaises prennent la mesure de la recrudescence des accidents ferroviaires dans le pays ? Il ne se passe plus un mois sans que l’on dénombre un déraillement ou une collusion de trains de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). Alors que la société désormais dirigée par le brésilien Luis Renato Lombardo n’a toujours pas rendue publique les conclusions de l’accident survenu le 20 décembre 2019 entre les localités de La Lopé et Offoué, la société exploitante du chemin de fer vient une nouvelle fois annoncer un incident survenu, le samedi 8 février à 9 heures, sur la voie de service à la gare de Ndjolé (Moyen-Ogooué).
Dans le communiqué publié par la Setrag, la direction indique qu’il s’agit d’un déraillement d’une locomotive remorque en queue de train sortie de la voie au moment du départ de celui-ci. Tout annonçant l’ouverture d’une enquête visant à déterminer les causes de cet incident, la Setrag relève qu’aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, encore moins de blessés. Si ce ne sont quelques dégâts matériels légers. Pour autant, les communiqués laconiques de Louis Renato Lombardo et les siens ne rassurent plus personnes. Tout comme ils (les communiqués) n’arrivent plus à masquer les incapacités de cette société à garantir la sécurité des passagers, même dans les gares.
Si depuis plusieurs années, le mauvais état de la voie ferrée est pointé comme la principale cause de ces accidents, il reste que des graves insuffisances propres à la Setrag expliquent elles aussi la multiplication de ces évènements malheureux : défaillances techniques et insuffisance des formations. Ces deux points ont été mis en évidence lors de la collision frontale entre deux trains en mai 2019 ayant coûté la vie à trois personnes. Ce drame avait mis en évidence de grave erreur humaine et même de communication entre le conducteur du train décédé et le chef de la sécurité de la gare. On se demande encore comment celui qui conduisait ce jour le train n’avait pas exécuté à temps l’ordre de dégager des croissements. Les morts ne parlent pas, on n’aura jamais la version du conducteur mis en cause.
Bizarrement, quelques semaines après cette tragédie, la Setrag annonçait la mise en place d’un centre de gestion de circulation de train donnant la possibilité d’arrêter un train quelle que soit sa position à partir dudit centre. Il ne fallait pas être un clerc pour comprendre que la Setrag répondait, après la tragédie ayant coûté la vie à trois personnes, à un déficit important dans la gestion et le contrôle de la circulation ferroviaire. Jouant au médecin après la mort. Du reste on se demande toujours où sont passés les 250 millions de Fcfa annoncés par l’ex ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, dans le cadre du programme de remise à niveau du Transgabonais ? N’est-il pas temps de revoir le contrat de concession qui lie la Setrag à l’Etat gabonais ? Un autre opérateur plus compétent ne ferait-il pas mieux ? Cette entreprise est-elle encore à la hauteur ? Des questions, encore des questions, en attendant un autre drame.
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