Il avait osé, il y a plus d’un an, faire le tour des quartiers défavorisés de la capitale, pour dénoncer la précarité dans laquelle croupit les populations. Cet acte avait été considéré par le régime en place comme une « instigation à l’insurrection et une atteinte à la sureté intérieure de l’Etat ». Patrick Juve Oyabi, leader de « la génération Waz » sera arrêté le 10 juillet 2019 par les éléments de la police judiciaire avant d’être déféré à la prison centrale de Libreville.
Mais le dossier de cet activiste est totalement vide. Si ce n’est quelques vidéos de ces pèlerinages au sein des « mapanes », le ministère public n’a rien de sérieux dans le dossier. Conséquence, à la suite de son procès, le 15 juin dernier, Patrick Oyabi est déclaré non-coupable.
Sauf que ce Ndoumou du Haut-ogooué vient de passer un an à la prison centrale de Libreville. Dans des conditions de détention abjectes et inhumaines. Qui paiera la facture de cette nouvelle injustice ? Qui rendra à cet homme le temps passé dans cet enfer pour des crimes qu’il n’a pas commis ? Comment arrive-ton à garder un homme en détention provisoire alors que le dossier d’accusation est totalement vide ? Des questions sans réponses, mais qui à la vérité donnent un sens encore plus grand au combat mené par le leader de la génération waz : le combat d’un Gabon démocratique et développé. Ce d'autant plus, qu'au moment où nous mettons sous presse, l'ancien détenu a tout perdu. Son domicile a été sacagé lors de son interpellation.
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