IMG-LOGO
Accueil Article Détention de Brice Laccruche Alihanga et les siens : Le groupe de travail de l’Onu demande leur libération immédiate
Politique

Détention de Brice Laccruche Alihanga et les siens : Le groupe de travail de l’Onu demande leur libération immédiate

IMG Me Anges Kevin Nzigou, lors de sa conférence de presse.

« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », cette expression latine résume  fort bien le bourbier politico-judiciaire dans lequel le gouvernement gabonais est engouffré dans le dossier  relatif aux détentions de Brice Lacruche Alihanga et  nombreux de ses compagnons.  Le Groupe de travail sur la détention arbitraire (organisme de la Commission des droits de l’homme de l’ONU) a rendu, le 27 novembre dernier,  un avis qui indique que les incarcérations de  Brice et Gregory Laccruche Alihanga, Christian Patrichi Tanasa, Julian Engongah Owono et Mme Geaurge Ndemegane Ekoh  sont arbitraires et par conséquent exige la libération pure et simple des  personnalités concernées.  

 

Ce samedi 26 décembre, Me Ange Kevin Nzigou, avocat des détenus, a organisé une conférence de presse visant à appeler le gouvernement à respecter  l’avis émis par le Groupe de travail sur la détention arbitraire ce d’autant que cette décision découle d’une confrontation des dossiers envoyés par les différentes entités  auprès du Groupe de travail de l’ONU.

 

Après examen, les arguments du gouvernement gabonais ont été réfutés par le Groupe de travail : «  Les simples affirmations du  gouvernement selon lesquelles des procédures légales ont été suivies ne suffisent pas pour réfuter les allégations de la source (les avocats de la défense) » relève le rapport envoyé par le Groupe de travail.  

 

Et ce  rapport de rajouter : «  Le Groupe de travail considère que la détention au-delà des délais légaux, et sans le renouvellement requis, constitue une violation de l’article 9 (1) du  Pacte, qui prévoit que nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévue par la loi ».  Le Groupe de travail indique par ailleurs que la violation de l’article 9 (1) du Pacte a été aggravée en l’espèce par le refus d’autoriser les avocats agissant pour les cinq personnes à accéder à leurs dossiers pendant leur garde à vue.

 

Dans ces conclusions, le Groupe de travail  estime que, compte tenu de toutes les circonstances de l’affaire, la solution appropriée consisterait à libérer immédiatement les cinq personnes susmentionnées et à leur accorder un droit exécutoire à une indemnisation et à d’autres réparations, conformément au droit international.

 

Mieux cet organisme de l’ONU demande instamment  au gouvernement gabonais de  veiller à ce qu’une enquête complète et indépendante soit menée sur les circonstances entourant la détention arbitraire de Bla et les siens.  La même enquête devra concerner les allégations de torture et de mauvais traitement. En plus de prendre les mesures appropriées à l’encontre des responsables de la violation de leurs droits.

 

Que risque le Gabon en cas de non-respect de cet avis ?

 

La question est désormais sur toutes les lèvres. Me Anges Kevin Nzigou indique, sur ce point, que le Groupe de Travail n’a pas d’autres moyens de pression que diplomatique.   Reste que le gouvernement Gabonais, poursuit  l’avocat, ne peut aller en l’encontre de cet avis ce d’autant que le Gabon a intégré la Commission des droits de l’Homme de l’ONU.  Le Gabon qui va occuper le siège pendant les trois prochaines années (2021-2023) ne peut aller à l’encontre des principes qu’il est censé défendre.

Partagez:

2 Commentaires

Owono - Dec 26, 19:31

Tel un serpent qui se mord la queue aaaaah pauvre Gabao. Nos propres turpitudes nous rattrapent, je pleure pour mon pays.

watha - Dec 27, 14:33

Bien


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires