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Dialogue politique intensifié : Les indécentes acrobaties morales de l’Union européenne

IMG Rosario Bento Pais, accusée de fermer les yeux sur la forfaiture de 2016.

On savait, depuis 2016, qu’il ne fallait rien attendre de « la fameuse communauté internationale » dans le combat, pour parvenir à l’alternance démocratique au Gabon. Mais personne ne pouvait imaginer que les pays, qui la constituent, donneurs de leçons par excellence en matière de respect des droits de l’homme, se rendraient complice des exactions commises en 2016 au Gabon. Au point que l’actuelle représentation de l’Union européenne au Gabon en vienne à renier le contenu du rapport produit par elle au sortir de l’élection présidentielle gabonaise d’août 2016.

 

Du coup, pour voler au secours du régime de Libreville, son Excellence Rosario Bento Pais (représentante de l’Union européenne au Gabon) n’a pas hésité à faire dans des « accommodements politiques » et « acrobaties morales » dans le communiqué rendu public le 04 janvier dernier. En présence des ambassadeurs de France et d’Allemagne, des chargés d’affaires d’Espagne et d’Italie ainsi que des membres du gouvernement gabonais, Rosario Bento Pais s’est contentée d’évoquer l’intérêt pour l’Etat gabonais de procéder à des indemnisations des personnes victimes des violences post-électorales de 2016. En plus d’un soutien de l’Union européenne au système judiciaire Gabonais.

 

Rien sur le coup d’Etat électoral perpétré par le régime d’Ali Bongo Ondimba. Pas un mot sur la victoire volée à Jean Ping ou des 21 bureaux de vote annulés dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville sans reprise du scrutin. N’énumérons pas la fraude organisée dans la province du Haut-Ogooué. Le contenu insipide de ce communiqué a, tout de suite, fait réagir la Coalition pour la nouvelle République (CNR) réunie autour de Jean Ping.

 

La voie de la complaisance, voire de la complicité

 

Dans un communiqué en riposte, la CNR constate et condamne vivement le fait que le communiqué de la représentante de l’Union européenne ne tire aucune conséquence pertinente du manque de progrès sur les questions majeures, qui avaient constitué un point de blocage justifié du Dialogue intensifié entre le régime gabonais et le précédent représentant de l’Union européenne à Libreville, en l’occurrence son Excellence Helmut Kulitz. Pas de doute, contrairement à son prédécesseur, Rosario Bento Pais a plutôt choisi la voie de la complaisance, voire de la complicité à l’égard du régime de Libreville.

 

La CNR fait, d’ailleurs, remarquer que ce communiqué remet gravement en cause, aux yeux du peuple gabonais, la crédibilité de l’Union européenne. « Par ses choix personnels, la représentante de l’Union européenne à Libreville trahit la volonté de l’Europe de promouvoir et de défendre la démocratie et les droits de l’homme », souligne la CNR.

Mais cette volte-face n’entamera en rien la détermination du peuple gabonais, seul face à son destin, à défendre sa souveraineté, relève la CNR

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