Il est depuis ces dernières semaines à l’offensif. Les discours appelant à une transmission pacifique du pouvoir ont fait place à une affirmation d’assumer un leadership « insurrectionnel » contre un pouvoir qu’il indique être « illégitime ».
Lors de son discours de présentation de vœux, Jean Ping qui ne cesse de revendiquer sa victoire volée en 2016, a indiqué à l’endroit du peuple que « l’heure n’est plus à consoler l’inconsolable, car vos sacrifices n’ont ni nom, ni limites. Ils nous sont imposés par un clan sans cœur et sans aucun scrupule. Il est temps que le clan comprenne que cela doit cesser et que nous sommes prêts à en payer le prix. » .
Si le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) n’indique pas de manière précise la forme que doit prendre cet appel « au sursaut patriotique », il relève cependant que cet élan final sera le fruit de « votre mobilisation. La mobilisation de vos vaillantes forces intérieures et de nos fidèles partenaires extérieures qui, en dépit de leur silence, agissent aussi pour donner une nouvelle impulsion à nos relations au bénéfice de nos intérêts respectifs bien compris ».
« Je ne suis pas l’alibi des compromissions »
Autre temps fort de ce discours, la volonté de Ping de refuser de servir d’alibi aux personnes qui renoncent au combat pour la vérité des urnes et la souveraineté du peuple : « je ne peux pas en même temps mener un combat dans lequel j’ai mis toute la noblesse et toute la grandeur humaine et être le prétexte derrière lequel se cachent tous les renoncements ». Non, poursuit-il, je ne suis pas l’alibi des compromissions politiques passées (…) de nos frilosités et de nos égoïsmes habituels. L’alibi de ceux qui se cachent derrière l’absence de leader.
Ping interpelle plutôt sur la gravité de l’heure : « sur les desseins inavoués de ceux qui nous conduisent tout droit à une escalade visant plus qu’en août 2016, une dégradation généralisée du Gabon. »
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