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Politique

Discours de fin d’année d’Ali Bongo et de Ping : Un pays, deux présidents et l’éternelle crise

IMG Ali Bongo et Jean Ping, un duel sans fin.

A quelques heures d’une nouvelle année, Ali Bongo et Jean Ping s’apprêtent à prononcer des discours à la Nation qui ne changeront rien au quotidien des gabonais.

Symbole d’un pays qui ne s’est toujours pas remis de la dernière élection présidentielle de 2016, Ali  Bongo et Jean Ping, l’un président de fait et l’autre président élu, vont prononcer, ce mardi 31 décembre à 2O heures,  chacun son discours à la Nation. Une théâtralité qui dure depuis trois ans confirmant la bipartition du pays entre d’une part le système Bongo/Pdg  au pouvoir et d’autre part l’opposition autour de Jean Ping désormais appelée « Résistance ».

 

Ni la communauté internationale, ni la classe politique  nationale n’arrive à mettre fin à cette guerre latente qui plonge le Gabon dans une crise multiforme à laquelle personne n’entrevoit une quelconque sortie. Si ce n’est une éventuelle déflagration en 2020. Comme l’a indiqué le journal Echos du Nord dans sa dernière livraison de ce lundi 30 décembre. Le journal réputé être critique à l’égard du pouvoir parle d’un Gabon où il ne se dégage aucune projection optimiste. 

 

Dans ce contexte que vont dire Ali Bongo et Jean Ping ? Sans prétendre être devin, le premier comme c’est désormais le cas depuis sa prise de pouvoir en 2009, va à nouveau vanter ses efforts pour un développement du pays que personne ne voit ou n’entrevoit. Après avoir envoyé ses collaborateurs croupir à Sans famille, il parlera de son engagement à lutter contre la corruption alors que lui-même y enfoncé jusqu’au cou. Delta Synergie est encore là pour rappeler à chacun la collusion néfaste entre les intérêts de la famille présidentielle et la gestion de la chose publique. 

 

Le second Jean Ping va continuer à vendre le vent d’une alternance possible à laquelle plus grand monde n’y croit. Du moins, l’idée d’une restitution de sa victoire volée en 2016. Il va une nouvelle fois appeler le peuple gabonais à la mobilisation, à la détermination, à poursuivre le combat de la résistance sans jamais indiquer à ce peuple le schéma de son accession imminente au pouvoir. Résumant un discours très attendu en une litanie d’incantations insupportables.

 

Au milieu de ces deux discours, les attentes du peuple, les souffrances, les misères resteront intactes. Le 1er janvier 2020, rien n’aura changé dans la vie du gabonais. Précarisé, endetté, le fonctionnaire aura toujours autant de mal à boucler les fins du mois, le chômeur à trouver du travail, l’étudiant à boucler une année académique à l’université…Rien ne changera à moins d’un sursaut patriotique.

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