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Dissonances au sein du CLR : La palabre des Assélé

IMG Nicole Assélé, Déléguée générale au CLR.

Le Cercle des Libéraux Réformateurs (CLR) traverse, en ce moment une zone de fortes turbulences. Le dernier fait en date, la demande d’explications envoyée par Jean Boniface Assélé à sa fille Nicole. En cause, la prise de parole de la  Déléguée générale fustigeant les nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. La fille Assélé, dans un rare moment de lucidité, s’est interrogée sur l’opportunité de telles mesures : « Pourquoi exiger au citoyen lambda de débourser 20 à 50 mille Fcfa pour un test PCR, quand on sait que le vaccin est loin d’être une garantie absolue contre le Covid-19 ».

 

Pour avoir dit cela, ce médecin de formation à la santé militaire est l’objet de viles attaques de la part d’un directoire du Parti qui estime que la fille Assélé n’avait pas à se prononcer de la sorte, alors que la formation politique dans laquelle elle milite est membre de la majorité présidentielle. Donc solidaire de l’action du gouvernement. Conséquence, la bande d’opportunistes, qui écume le cabaret des artistes d’Assélé père, a exigé au président du CLR qu’il recadre sa fille à défaut de la démissionner. Cette dernière, réputée être incontrôlable, met en mal les ambitions des cadres du CLR qui rêvent d’entrer au gouvernement ou d’occuper des fonctions de responsabilité dans l’administration publique.

 

Des gesticulations qui amusent dans le camp de Nicole Assélé où l’on estime que l’ancienne ministre des Sports a fait cette déclaration en son nom propre et que cela n’engage en rien le CLR. Pis, que militer dans une formation politique membre de la majorité n’enlève pas à chacun son libre arbitre.  « Nous ne sommes quand même pas dans une dictature. A bien des occasions, le président a eu à donner une opinion contraire aux actions du gouvernement, sans que cela ne provoque des vagues », rétorque un membre du cabinet politique de Nicole Assélé.

 

Entre le père et sa fille, la guerre est loin d’être finie

 

Sauf que le mal est bien plus profond. Si dans le camp de Nicole, on tente de calmer cette tempête, les divergences entre la fille et le père sont bien plus grandes, au point que la « coalition pacifique » qu’ils se sont, jusqu’ici, imposée risque de prendre fin. Nicole Assélé ne cache plus ses velléités d’arracher les rênes du Parti des mains de son père, pour en faire une véritable machine à la conquête des bastions politiques et des mandats électifs.

 

Après le congrès extraordinaire qui avait  porté Nicole Assélé au poste de Déléguée générale,  en septembre 2020, la fille du fondateur du CLR avait engagé des réformes qu’elle avait senties nécessaires à la dynamisation du Parti. Sauf qu’elle s’était heurtée à la colère de son père qui avait vite fait de mettre fin à ce processus de régénération et de revitalisation du CLR. Dans une coléreuse note interne qu’il avait adressée à la Déléguée générale du Parti, le 22 février 2020, Jean Boniface Assélé indiquait : « Je ne tolérerai aucun dérapage susceptible de nuire à l’unité et à l’intégrité de mon parti ».

 

Tout en rappelant qu’il demeure toujours le président du CLR, que le congrès du 14 septembre 2019 n’a jamais consacré un passage de témoin, qu’il conserve la plénitude de la garantie du respect des statuts et du règlement intérieur du CLR. De quoi lever les moindres équivoques dans les esprits. Pour autant, la guerre entre le père et sa fille est loin d’être finie.

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