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Drame social à Gabon Poste : Le régime relance les attaques contre Mabika Mouyama

IMG Alfred Mabika Mouyama accuse le régime d'Ali Bongo d'instrumentaliser la justice.

En exil en France, depuis 2016, Alfred Mabika Mouyama est, à nouveau, la cible du pouvoir. L’ancien Président-directeur général de Gabon Poste est rendu responsable de toutes les malversations financières ayant entrainé la ruine de la société publique, au point que cette dernière a eu à faire l’objet d’une liquidation.

 

Si Mabika Mouyama a sans doute une responsabilité dans ce chaos, l’opinion a, cependant, du mal à croire que le natif de Mouila ait agi seul. Disons sans l’autorisation des personnalités proches d’Ali Bongo Ondimba, pour sortir l’argent des caisses et les utiliser à d’autres fins.

 

C’est pourtant ce grossier mensonge que tente de faire gober la presse du régime qui, ces dernières semaines, a multiplié les articles de presse pour fustiger le fait que la justice française n’ait pas donné suite au mandat d’arrêt international émis par le Gabon contre Mabika Mouyama. « Quant à la non-exécution des mandats d’arrêt internationaux gabonais en France, il s’agit, pour certains, d’une forme de ‘’mépris’’ dont devrait se souvenir les Gabonais quand la justice française envoie ses commissions rogatoires », lance  Média 241, le site en ligne chapeauté par le porte-parole de la présidence, Jessie Ella Ekogha.

 

Sauf que les jérémiades du Gabon ne changent rien à la position de la France sur ce dossier. L’ex-métropole a accordé le statut d’exilé politique à Mabika Mouyama, en considérant que le mandat d’arrêt international était consécutif à des règlements de comptes politiques et non à une procédure judiciaire sérieuse. D’ailleurs, l’ancien PDG de la Poste n’a jamais hésité à traiter Ali Bongo Ondimba de despote qui se sert de la justice pour régler des comptes à ceux qui ne lui font pas totalement allégeance, « de mauvais dirigeant politique concentrant l’effectivité de l’ensemble des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire dont il abuse au gré de ses intérêts et qu’il travestit pour ‘’châtier’’ et ‘’réduire’’ tous ceux qui sont accusés ou même uniquement soupçonnés de ne pas lui faire une totale allégeance et de pouvoir, voire simplement vouloir lui faire de l’ombre dans le pays », indique-t-il dans l’ouvrage « Ivumunu », parue en 2019 aux éditions du Silence.

 

Sauf que plus personne n’est dupe. Tout le monde a vite compris qu’à travers cette stratégie de communication, le régime voulait simplement présenter à l’opinion un coupable et se faire passer pour la victime, alors que les anciens employés de la Poste exigent, depuis le 12 juillet dernier, la liquidation immédiate de leur plan social. Ces derniers fustigent le fait que l’Etat soit, à ce jour, incapable de régler leurs droits près de 16 ans après la liquidation de l’entreprise. Preuve de l’incurie d’un régime.

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