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Détention arbitraire : Landry Amiang Washigton ou la prison à vie ?

IMG Landry renvoyé à Sans famille.

C’est semble-t-il la volonté des juges de la Cour d’Appel qui viennent de refuser d’accéder à la libération de l’activiste Landry Amiang Washington alors qu’il a purgé l’ensemble de sa peine.

Personne ne comprend plus rien à ce qui est en train de se passer dans le dossier de Landry Amiang Washington. Alors qu’il a été condamné à trois ans de prison et une amende d’un million de Fcfa pour des faits d’outrage au président de la République, l’activiste politique a depuis juillet dernier purgé l’ensemble de sa peine.  Les partisans de l’opposition et de la société civile libre qui se sont rendus ce matin au tribunal s’attendaient alors à sa libération. Il n’en est rien. Les juges de la Cour d’Appel de Libreville ont décidé volontairement, en leur propre âme et conscience, de renvoyer Landry Amiang Washington croupir à Sans famille.  Les juges ont refusé de se prononcer programmant une autre date du procès pour le 3O décembre prochain.

 

Une décision qui a soulevé la colère des avocats de Landry. Me(s) Anges Kevin Nzigou, Jean Paul Moubembé et François Meye ont claqué la porte du tribunal non sans avoir fustigé avant la parodie de justice qui avait lieu. Les trois avocats ont rappelé à la cour que leur client, en dépit de l’appel interjeté par le représentant du ministère public qui n’a jamais été enregistré au greffe, devait dès la fin de sa peine recouvrer sa liberté.

 

L’indignation est totale. Cet après-midi, la société civile par voix du ROLBG et de la Plateforme Nationale de la Société civile du Gabon, condamne et s’indigne du comportement scandaleux de cette Cour d’appel qui s’obstine à violer la loi qu’elle est sensée faire appliquer en maintenant arbitrairement en prison, un innocent.  

 

Pour mettre plus de pression sur le régime en place, le Rolbg et la plateforme de la société civile vont appeler la communauté internationale à réagir devant un cas de séquestration. Relevant en outre que le nouveau délibéré fixé au 30 décembre 2019 doit être la dernière chance pour restaurer l’honneur de la justice gabonaise abîmé par les scandales et l’indignité. En attendant, le ROLBG et la Plateforme de la Société civile du Gabon annoncent en plus saisir immédiatement le Groupe de Travail des Nations-Unies sur les Détentions Arbitraires.
 

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