Dans un pays qui se veut sérieux, il y a longtemps, qu’au regard de la recrudescence des scandales, le ministre de la Santé et les responsables de cette structure sanitaires auraient été au moins virés à défaut de faire l’objet de poursuites judiciaires. Mais nous sommes au Gabon, terre de toutes les impunités et incuries.
Bénéficiant d’une sorte de « blanc-seing » de la part des autorités publiques, l’actuelle direction de l’hôpital Jeanne Ebori peut donc poursuivre son œuvre de traumatisme national. Voilà qu’aux habituelles affaires de séquestration de bébés et des mères pour des factures non- réglées se greffent, depuis quelques jours, le sordide dossier d’un échange de bébé vivant contre un bébé mort. Le témoignage des parents victimes des agissements de l’hôpital fait actuellement le tour des réseaux sociaux au point de soulever une onde de choc dans l’opinion.
Le père du bébé affirme avoir vu son enfant à la naissance avant que celui-ci ne soit placé en couveuse, souligne à cet effet Média 241. Avant d’ajouter que deux jours durant, il lui sera impossible de voir son enfant en couveuse, le troisième jour le personnel de l’hôpital lui annonce le décès de l’enfant. En plus de refuser au père l’accès au corps de son enfant, l’hôpital va brandir à ce dernier une facture de 600 mille Fcfa sans autre forme d’explications. Cynisme quand tu nous tiens !
Il a fallu que les parents se répandent dans la presse pour que la direction de l’hôpital daigne enfin réagir. Dans un communiqué laconique traduisant une certaine gêne doublée d’une culpabilité, la direction générale de l’hôpital indique se tenir aux côtés de la famille et souligne par ailleurs qu’une enquête est ouverte. Du véritable foutage de gueule !
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