Le dernier remaniement ministériel et les nominations au sein des organes dirigeants du parti démocratique gabonais (PDG) suscitent colère et frustration chez les militants du parti au pouvoir originaires du département de l'Ogoulou dont le chef-lieu est Mimongo.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
Les militants du Parti démocratique gabonais ne comprennent pas la politique d'Ali Bongo. Une politique qu'ils qualifient d'ailleurs de « politique d'injustices et de frustrations ». Pour eux, le président de la République privilégie les nomminations de certains ressortissants de la province de la Ngounié alors que ceux de Mimongo en particulier et de la Ngounié sud en général sont laissés pour compte. Les Pdégistes de Mimongo sont d’autant plus en colère, que même au sein du PDG, les deux responsables issus de la localité ont été purement et simplement éjectés. Le député du deuxième siège de l’Ogoulou, Alain Simplice Boungoueres a été limogé du poste de membre du comité permanent de la province de la Ngounié alors que Stéphane Germain Iloko a été dégagé des fonctions de conseiller du Distingué Camarade Président auprès du secrétaire général et porte-parole du PDG.
«Nous nous demandons ce que notre département a fait de mal pour que nous soyons relégués au dernier rang. Notre département est le plus enclavé du Gabon. En plus de cela, les cadres issus de ce département ne sont pas associés dans la gestion de la chose publique, » se lamente un habitant du village Bilengui.
Pire, les populations de l'Ogoulou disent n'avoir rien bénéficié des deux mandats d’Ali Bongo. Ni dans le développement de la contrée encore moins dans la promotion des cadres. Pourtant, lors de son passage dans la localité en 2009, Ali Bongo avait promis la mise en œuvre de certains projets qui entreneraient le désenclavement et le développement de la localité. Notamment, la construction de l'école militaire à Etéké. Mais ce projet a été détourné pour Mandilou à Fougamou, indique une source.
À celà s'ajoute le projet de l'aménagement de la voirie de Mimongo, la construction des écoles et dispensaire dans les villages Nombo, Bilengui etc. Des projets qui n'ont jamais vu le jour. Preuve que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
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