Lambaréné qui signifie en galoa « essayez donc de nous attaquer » a perdu toute sa clarté, voire sa luminosité. Les délestages prolongés et jugés abusifs par la population ont plongé la ville dans l’obscurité. Depuis le week-end écoulé, et même quelques semaines avant, la ville du Grand Blanc est l’objet de délestages quotidiens. Dès la tombée de la nuit, les petits commerces aussi bien que les grands ferment leurs portes. De même, les débits de boissons, lieux prisés par les adeptes de Bacchus, ne peuvent résister à la force de l’obscurité. Tout est quasiment au point mort. Tandis que quelques centres commerciaux pourvus de groupes électrogènes sont en activité, les autres assistent impuissamment à la destruction de leurs marchandises. Indignées, voire révoltées, les populations ne savent plus ni sur quel pied danser, ni à quel saint se vouer.
Elles n’ont plus désormais que leurs yeux pour pleurer. En témoigne la confession de Bernard Nguema : « Nous sommes fatigués ! Nos réserves de nourriture se détériorent dans les congélateurs, nous dormons sans ventilation, sans climatisation, sous la chaleur. C’est juste une souffrance de plus pour nous ». Vivement la fin du calvaire.
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