Plus d’un an après l’accident vasculaire cérébrale ( AVC) d’Ali Bongo à Ryad, le Collectif Appel à agir continue à interroger la Nation toute entière sur les identités et les qualités des personnes qui dirigent actuellement le pays. Pour obtenir une réponse, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Franck Ndjimbi, Dr Maxime Minault Ebayard, Pr Noël Bertrand Boundzanga, Me Ange Kevin Nzigou, Elza Ritchuelle Boukandou, Cid Placide Obiang Nze, Marc Ona Essangui, Nicolas Nguema et l’honorable Edgar Owono Ndong ont saisi les institutions de la République. Ces dernières, comme il fallait s’y attendre, ont volontairement ignoré cette interrogation en plus d’accuser le collectif de faire dans la distraction et l’agitation politique.
Pourtant, l’évolution des événements montre qu’il y a au sommet de l’Etat quelque chose qui ne tourne plus rond. Un cafouillage politico-administratif qui donne l’impression qu’il n’y a plusieurs maîtres à bord du bateau Gabon. Pour preuve, voilà qu’en pleine crise sanitaire due à la propagation du Covid-19 dans le pays, un simple administrateur à la présidence de la République, soit-il le Coordinateur général des affaires présidentielles, vient à instruire l’Assemblée nationale de dépêcher sur le terrain les députés pour la distribution des kits alimentaires. Le tout en violation totale des dispositions juridiques qui entourent les circonstances de la saisine de l’Assemblée nationale par l’Exécutif. Et en méconnaissance du rôle d’un député.
La forfaiture est d’autant plus grande que Nourredin Bongo, en tant que simple fonctionnaire à la présidence, donne instruction à des élus du peuple de procéder, non pas à la distribution de denrées alimentaires dégagés par l’Etat, mais des dotations à son nom propre. D’où ce paragraphe de sa missive : « j’aimerais également apporter ma modeste contribution personnelle, en fournissant des denrées alimentaires essentielles destinées à nos populations… » On croirait nager en pleine folie.
Questions toutes simples : les députés vont parler au nom de qui lors de cette campagne de distribution d’aliments ? Est-ce au nom d’Ali Bongo qui n’est pas le donateur ou celui de son fils Nourredin Bongo Valentin, lequel est pour la circonstance, le bienfaiteur ? Les députés de l’opposition vont-ils s’adresser à leurs populations au nom du fils d’Ali Bongo ?
Autant d’interrogations qui laissent penser dans l’opinion qu’il y a derrière cette opération des visées électoralistes. Nourreddin Bongo Valentin est désormais accusé dans l’opinion de se servir de cette situation de crise sanitaire pour gagner en sympathie populaire. D’ailleurs pour ajouter plus de crédibilité à ces soupçons, les services de communication à sa solde ont tout de suite lancé une vaste campagne de propagande en diffusant sur les réseaux sociaux des affiches où sont accolées sa belle silhouette et les chiffres du don (715 tonnes de riz, 72 tonnes de poissons, 7 tonnes de sucres et 143 tonnes de savons…)
Pourtant, si cette opération était portée par un élan Républicain, il aurait été plus simple pour le fils d’Ali Bongo de faire cet important don à la banque alimentaire et de mobiliser dans l’ensemble du pays des équipes de bénévoles où les services délocalisés des affaires sociales. Surtout que quelques jours avant cette dotation, le ministre des Solidarités nationales, Prisca Koho, pondait un communiqué dans lequel elle relevait les carences en vivres à la banque alimentaire et les insuffisances des équipes de bénévoles pour couvrir l’ensemble des quartiers du grand Libreville.
Gabon mon pays. Vraiment triste
Le plus beau "partage" aurait été son deguerpissement du Gabon. La, on lui aurait été vraiment reconnaissant.
Il faut lui dire que même son visage donne envie de gerber. A Ntare Nzame!!! Pitié!!
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